Le délégué général de l'enfance tunisienne, Mehiar Hamadi, est revenu dans une déclaration à Tuniscope sur l'affaire du mariage de la fillette de 13 ans à son violeur au Kef. Un juge au tribunal de première instance du Kef a émis, le 1er décembre, une ordonnance permettant à une mineure de 13 ans de se marier avec un homme de 20 ans, qui se trouve être son violeur. Avec l'autorisation des parents, cet acte de mariage, qui a scandalisé l'opinion publique a été signé. L'art-227 bis parle de " celui qui fait subir sans violences, l'acte sexuel à un enfant de sexe féminin âgé de moins de quinze ans accomplis"... A cette question le délégué général de l'enfance tunisienne, Mehiar Hamadi, nous rappelle qu'on ne peut parler de consentement dans de telles situations. « Il s'agit d'exploitation d'enfant telle que citée dans le code de protection de l'enfance » (art-20 paragraphe e : l'exploitation sexuelle de l'enfant qu'il s'agisse de garçon ou de fille). « L'intérêt optimal de l'enfant est notre principal référence et en plus des lois, il y a une dimension humaine à prendre en considération. L'enfant est un projet d'adulte responsable, ne l'oublions pas » souligne Mehiar Hamadi. Quant aux procédures entamées suite à ce mariage qui indigne citoyens et militants de la société civile, le délégué affirme que le ministère a appelé à l'annulation du mariage même si la loi ne le permet pas forcément. « Nous attendons la décision du tribunal et nous sommes prêts à nous engager pour accompagner cet enfant sur tous les plans » a-t-il conclu.