Nouveau rebondissement dans l'affaire d'espionnage concernant le numéro un mondial du nucléaire, Areva : après la plainte d'Anne Lauvergeon, ex-présidente du directoire, et de son époux, Olivier Fric, c'est désormais Greenpeace qui a déposé plainte contre X auprès du procureur de la République de Paris, pour intrusion frauduleuse dans un système informatique et complicité et recel d'informations à caractère secret ou personnel. L'ONG environnementale réagit aux révélations faites par le JDD dimanche 1erjanvier, à propos d'un document "strictement confidentiel" daté du 11 mars et émanant d'Alp Services, un cabinet d'intelligence économique suisse, qui visait Greenpeace, mais également Transparency international et Worldwatch. L'enquêteur suisse aurait ainsi proposé "une veille préventive, et infiltration/lobbying" de ces trois organismes, proposition à laquelle Areva assure ne pas avoir donné suite. "LES FLEURONS DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE" Greenpeace rappelle dans un communiqué qu'en novembre, c'est une autre entreprise publique liée au nucléaire, EDF, qui avait été mêlée à des opérations d'espionnage informatique menées à son encontre. L'entreprise avait écopé d'une amende d'1,5 million d'euros, et deux de ses anciens responsables de la sécurité avaient été condamnés à des peines de prison ferme. EDF a fait appel.