La Tunisienne Henda Ayari, écrivain et présidente de l'assoaciation Liberatrices a accusé l'islamologue célèbre Tariq Ramadan de viol. « J'irai jusqu'au bout de ce combat quoi qu'il m'en coûte » a-t-elle publié sur son compte facebook, vendredi 20 octobre. En effet, une plainte a été déposée contre le petit-fils du fondateur des frères musulmans pour "des faits de viol, d'agression sexuelles, violences volontaires, harcèlement, intimidation", auprès du parquet de Rouen, rapporte l'Observateur.
Son avocat, maître Bouzrou a déclaré que client dément ces accusations. Il ajoute q'une plainte pour « dénonciation calomnieuse" sera transmise au procureur de la République. A la suite des révélations de l'affaire Weinstein sur les agressions sexuelles dans le monde du cinéma et au-delà, elle a écrit, vendredi 20 octobre, sur son fil Facebook : "J'ai gardé le silence depuis plusieurs années par peur des représailles car en le menaçant de porter plainte pour le viol dont j'ai été victime, il n'avait pas hésité à me menacer et à me dire également qu'on pourrait s'en prendre à mes enfants, j'ai eu peur et j'ai gardé le silence tout ce temps."
"J'en ai tout de même parlé dans mon livre dans un chapitre entier en changeant son nom, pour ne pas être poursuivie en justice pour diffamation, mais aujourd'hui je ne peux plus garder ce secret trop lourd à porter, il est temps pour moi de dire la vérité."
Dans "J'ai choisi d'être libre", paru en 2016 aux éditions Flammarion, la jeune femme aujourd'hui âgée de 40 ans, qui a basculé dans le salafisme il y a 20 ans, raconte comment elle s'est détournée de cette idéologie. Elle qui connaissait parfaitement le milieu des prédicateurs musulmans, y parle longuement d'un homme désigné sous le pseudonyme de "Zoubeyr".
"Je le confirme aujourd'hui, le fameux Zoubeyr, c'est bien Tariq Ramadan", écrit encore Henda Ayari sur Facebook.