Un homme d'affaires turco-iranien a déclaré jeudi devant un tribunal fédéral de New York que le président turc Recep Tayyip Erdogan avait personnellement autorisé une transaction dans le cadre d'un mécanisme visant à aider l'Iran à contourner les sanctions américaines. Reza Zarrab, un courtier en or, coopère avec les procureurs américains dans le procès d'un cadre bancaire turc accusé de blanchiment d'argent en faveur de Téhéran. À l'époque de la conspiration présumée, Erdogan était Premier ministre. Devant les jurés, Reza Zarrab a dit avoir appris de Zafer Caglayan, qui était alors ministre de l'Economie, qu'Erdogan et son ministre du Trésor Ali Babacan avaient autorisé deux banques turques, Ziraat Bank et VakifBank VAKBN.IS , à transférer des fonds vers l'Iran. Les deux établissements bancaires ont démenti avoir participé à ce mécanisme. Ni Erdogan ni ses représentants n'ont commenté les accusations de Zarrab. Le président turc avait cependant pris les devants en affirmant jeudi que la Turquie n'avait pas violé les sanctions américaines. Un porte-parole du gouvernement turc a quant à lui dénoncé un "complot contre la Turquie".