L'ironie du sort a fait que lors d'un séminaire tenu sous le thème de la « Tolérance en Islam », le cheikh Abdelfattah Mourou a été la victime d'une agression. En voulant défendre Youssef Seddik, dont la présence au séminaire, a été contestée par des « extrémistes », le cheikh Abdelfattah Mourou a reçu un verre en pleine figure ! Des membres du Hizb-ut-tahrir, des salafistes et des membres du mouvement Ennahdha ont été pointés du doigt. En effet, l'auteur de l'agression sur la personne du cheikh Abdelfattah Mourou, serait un repris de justice, recruté par un groupe salafiste quoique souffrant de troubles mentaux. Le quotidien Le Maghreb rapporte que le porte-parole de Hizb-ut-tahrir, Ridha Belhadj, s'est exprimé sur l'affaire et a indiqué que son parti condamne formellement l'agression du cheikh Abdelfattah Mourou, considérée comme un acte criminel et lâche. Ridha Belhadj a ajouté qu'il a essayé à mainte reprises et en vain de calmer les tensions au sein de la salle de conférence. Il a expliqué que l'agression était un acte prémédité « un groupe de jeunes m'a conseillé de quitter les lieux et de me retirer avant que la situation ne tourne au vinaigre » affirma-t-il. Revenu sur les accusations portées à l'encontre de son parti et lancées par l'un des leaders du mouvement Ennahdha, Ridha Belhadj a assuré que les membres de Hizb-ut-tahrir se sont toujours montrés respectueux envers les autres et sont connus pour leur discipline en cas de participation à de tels évènements. Dans ce même contexte, le porte-parole de Hizb-ut-tahrir, s'est demandé sur la raison de la présence massive des partisans du mouvement Ennahdha lors de la tenue du séminaire tout en soulignant que l'auteur de l'agression était un membre du mouvement islamiste. Qui est, donc, le coupable? Nul ne le sait!