Face à la vague d'actes terroristes et l'interpellation de plusieurs personnes liées à des activités subversives, Manuel Valls, le ministre français de l'intérieur a laissé entendre lors de l'inauguration de la mosquée de Strasbourg que la menace de l'islamisme radical doit être prise au sérieux et son pays est en alerte pour parer à toute éventualité. En effet, la France compte plusieurs centaines d'islamistes radicaux capables de passer à l'action comme le groupe démantelé samedi dernier. Douze autres personnes, dont certaines armées, ont été arrêtées au total samedi à Cannes, dans l'est du pays et en région parisienne, a-t-on appris lundi de source judiciaire, rapporte le site internet yahoo.fr. Il s'agit de jeunes Français avec pour certains un casier judiciaire mais pas, comme dans d'autres affaires, de passé de militantisme islamiste accompagné de voyages à l'étranger ou de séjours dans des camps d'entraînement. « Nous devons considérer cette menace comme très sérieuse et il faut s'y attaquer » indique Manuel Valls. Le ministre de l'Intérieur a laissé entendre qu'il y aurait d'autres arrestations liées au démantèlement de cette présumée cellule. "Il faut pousser les investigations, en savoir plus, connaître le rôle de chacun. Il y aura sans doute, peut-être, d'autres arrestations", a-t-il dit. Manuel Valls pense que l'action préventive passe par une mobilisation de la société contre l'antisémitisme mais aussi par les prisons, où des délinquants peuvent être initiés à l'islamisme radical. "Dans les prisons, nous avons besoin d'imams français, d'imams formés, pour que ce ne soient pas des imams autoproclamés qui aujourd'hui fassent passer cette doctrine de haine". Rappelons que Manuel Valls a souligné lors de l'inauguration de la nouvelle mosquée de Strasbourg que "les prédicateurs de haine, les partisans de l'obscurantisme, les intégristes, ceux qui veulent s'en prendre à nos valeurs et à nos institutions, ceux qui nient les droits des femmes, ceux-là n'ont pas leur place dans la République. Ceux qui sont sur notre territoire pour défier nos lois, pour s'en prendre aux fondements de notre société n'ont pas à y rester".