Léconomiste Ezzeddine Saïdane a précisé que le dinar a été redressé artificiellement, mais cette pression artificielle qui a été créée autour de lui, risque d'avoir de lourdes conséquences. Selon lui, la monnaie nationale pourrait se déprécier d'une manière plus accélérée après les élections. L'économiste Ezzeddine Saïdane a souligné, dans une interview accordée à la TAP, que le FMI a fait des reproches nets et précis, dans son dernier rapport, aux autorités monétaires nationales, en estimant que l'appréciation du dinar réalisée par les autorités monétaires, va compliquer la tâche de la Tunisie pour le redressement des déséquilibres de la balance des paiements. « On a même qualifié d'irrationnelles, les tentatives faites pour redresser le dinar », a-t-il dit. Il estime, également, qu'on a surendetté la Tunisie pour pouvoir réaliser un redressement artificiel provisoire du dinar. « Le pays ne peut pas tenir longtemps ainsi, parce que ce redressement artificiel du dinar, nous a coûté excessivement, cher. D'abord, il a été à l'origine de l'aggravation de la balance commerciale, parce qu'en redressant artificiellement, la valeur de la monnaie nationale, on a défavorisé les exportations et favorisé les importations », a-t-il ajouté. Selon Ezzeddine Saïdane, l'économie est quasiment à l'arrêt aujourd'hui. Il a précisé que le pays ne fait plus de croissance et d'investissement alors qu'il accumule les déficits et les dettes. « Les raisons derrière cette situation sont strictement politiques. Je suppose que dès la fin des élections, le dinar évoluera autrement et cette pression artificielle va faire en sorte qu'il se dépréciera à un rythme plus accéléré après les élections », a-t-il dit.