Le rapport annuel des indicateurs de perception de la corruption publié par Transparency International publié aujourd'hui, jeudi 23 octobre 2019, a confirmé que la Tunisie était bloquée au cours des cinq dernières années en ce qui concerne les indicateurs de corruption. La Tunisie a obtenu 43 points sur 100 dans l'indice de perception de la corruption, se classant 74e au niveau mondial, tandis que l'année dernière, elle se classait 73e, pour reculer d'une position. Pourtant la Tunisie a apporté des modifications juridiques qui protégeraient le dénonciateur de corruption, amélioreraient la capacité d'accéder à l'information et permettaient à la société civile d'établir une responsabilité sociale. Le rapport a déclaré que ces lois n'étaient pas suffisantes pour améliorer la position de la Tunisie dans les indicateurs de corruption expliqués par la non-application effective de la loi. Le rapport indique que la mise en œuvre de la loi est le plus grand défi auquel la Tunisie est confrontée dans la lutte contre la corruption. L'Organisation pour la transparence a recommandé la nécessité de fournir des ressources financières et humaines pour renforcer l'organisme de lutte contre la corruption : il faudrait lui donner plus d'indépendance pour cela. L'organisation a également indiqué que la Tunisie a échoué à réprimer les responsables politiques impliqués dans des crimes de corruption ou à récupérer l'un des fonds pillés, et cela est dû à l'absence d'un corps judiciaire totalement indépendant. Quatre pays arabes figuraient sur la liste des dix pays les plus corrompus du monde, le Soudan se classant 173, le Yémen 177, suivi par la Syrie 178 et la Somalie le dernier (180). Le rapport a produit sept recommandations pour mettre fin à la corruption mondiale, rétablir la confiance dans les politiques gouvernementales et lutter contre la corruption politique. Ces recommandations sont : Réduire les possibilités de conflits d'intérêts Contrôler le financement politique Améliorer l'intégrité électorale Organiser des activités de rassemblement électoral Mettre fin aux traitements préférentiels et de favoritisme Permettre aux citoyens de prendre part aux décisions politiques et de connaître leurs droits civils et politiques Mettre au point la veille et de la répression