L'indice de perception de la corruption 2013, établi et publié par l'ONG Transparency International, suite à une enquête menée sur la population de 177 pays, a fait l'objet d'une publication aujourd'hui 3 décembre 2013. Il est précisé en début de ce rapport que "l'Indice de perception de la corruption 2013 de Transparency International rappelle que les abus de pouvoir, les transactions secrètes et les commissions occultes continuent à faire des ravages partout dans le monde". Ainsi, "plus des deux tiers des 177 pays étudiés dans le cadre de l'indice 2013 obtiennent une note inférieure à 50, sur une échelle allant de 0 (pays perçus comme étant extrêmement corrompus) à 100 (pays perçus comme étant très peu corrompus). "Cet indice démontre que tous les pays sont encore confrontés aux risques de corruption à tous les niveaux de l'administration, qu'il s'agisse de l'octroi de permis à l'échelle locale à l'application des lois et des règlements", a déclaré Huguette Labelle, présidente de Transparency International. Concernant les résultats de cette étude, il est à noter que "le Danemark et la Nouvelle-Zélande partagent la tête du classement de l'Indice de perception de la corruption 2013, avec une note de 91. L'Afghanistan, la Corée du Nord et la Somalie ferment la marche avec une note de 8 points seulement". La Tunisie occupe, dans cet indice, la 77ème place, avec un score de 41 points, qui s'avère également le même score en 2012. La corruption en Tunisie est donc parfaitement stable entre 2012 et 2013. A rappeler que "l'Indice de perception de la corruption s'appuie sur l'opinion d'experts concernant la corruption dans le secteur public. L'accès aux documents administratifs et l'encadrement du comportement des élus sont des éléments déterminants pour l'obtention d'un bon score. A l'inverse, l'incapacité de l'administration à rendre des comptes aux citoyens et l'inefficacité des institutions publiques sont perçues comme des facteurs négatifs". Transparency International met en garde la communauté internationale sur le danger que représente la corruption. "L'heure est venue de mettre un terme à l'impunité dont jouissent certains responsables corrompus. Les failles juridiques et le manque de volonté politique ouvrent la voie à la corruption à l'échelle nationale comme à l'échelle transnationale. Nous devons intensifier nos efforts pour ne pas laisser la corruption impunie", a ajouté Huguette Labelle.