L'avion d‘une Grassoise de 33 ans, travaillant en maison de retraite, et de sa cousine, a bien décollé ce mardi de Tunisie, mais sans elles. La compagnie veut leur vendre un nouveau billet. Sabrina Lecerf, une Grassoise de 33 ans et sa cousine Aurélie, toutes deux aide-soignantes dans une maison de retraite, ne décolèrent pas. Elles devaient décoller ce mardi soir à 19h55 de Monastir destination Orly, avec, pour Sabrina, un nouveau vol Orly Nice le lendemain. "On s'est enregistrées puis la compagnie Transvia avec laquelle nous voyageons nous a dit que notre vol avait été annulé, sans nous prévenir. Un Monastir/Orly a pourtant décollé à 19h50, sous un autre numéro de vol. C'était l'avion avec lequel nous devions rentrer en France. Pour rentrer chez nous la compagnie nous demande de payer 250 euros par personne alors que nous avons déjà des billets retour qui n'ont pas été utilisés. Ils jouent avec le malheur. C'est inadmissible. Nous ne pouvons pas contacter l'ambassade ni le consulat qui ne répondent pas au téléphone. Nous sommes désespérées" s'alarment les deux jeunes femmes. Une situation d'autant plus incompréhensible : "nous sommes du personnel soignant attendu en France car nous sommes réquisitionnées. Nous devons retourner travailler ce jeudi". "Nous avons été autorisées à rester une nuit supplémentaire à l'hôtel qui est à Yasmine Hammamet mais il ferme jeudi. Qu'allons nous faire ?" Une fois à l'hôtel les deux cousines ont finalement réussi à joindre un interlocuteur à l'ambassade. "On nous a dit c'est une crise sanitaire mondiale, le meilleur moyen de rentrer en France est d'acheter un billet retour. Mais payer 250 euros est une grosse somme pour nous, déplore Sabrina. Nous avons écouté le discours d'Emmanuel Macron lundi soir qui disait qu'il allait faire rapatrier tous les Français bloqués à l'étranger. Nous sommes très déçues".