Une enquête a été lancée par l'Institut National de la Statistique, en collaboration avec la Banque Mondiale, pour étudier et suivre l'impact du COVID-19 sur le quotidien des tunisiens. Suite à la première vague qui a été menée du 29 avril au 8 mai 2020, une deuxième vague a été administrée par téléphone du 15 au 21 mai 2020, auprès du même panel de ménages. Parmi les principaux thèmes abordés par cette deuxième vague, on trouve l'impact du confinement la situation financière des ménages et l'activité économique. Selon l'INS, 57% des ménages considèrent que leur situation financière s'est détériorée depuis le confinement. L'INS explique que la situation financière des ménages ne s'est pas améliorée ou s'est détériorée pour la quasi-totalité des ménages. Déjà avant la crise, environ un quart des 40% les plus pauvres avaient régulièrement recours à l'endettement pour boucler les fins de mois. En sortie du confinement total, plus de la moitié des 40% les plus pauvres déclaraient ne plus être en mesure de couvrir leurs charges fixes. Parmi ceux qui n'arrivaient plus à assurer ces dépenses essentielles, 95% déclaraient ne pas pouvoir payer leurs factures, 37% déclaraient ne pas être capable de rembourser leurs dettes ou crédits alors que seuls 10% n'auraient pas été en mesure de payer leur loyer. Les indicateurs de solvabilité se sont dégradés pour l'ensemble des ménages. Ainsi, seuls 44% d'entre eux se déclaraient capables de mobiliser en urgence une somme de 200 dinars pour couvrir une dépense nécessaire et imprévue. Ce taux baisse à 27% si la somme requise est de 500 dinars et à seulement 15% si le montant atteint les 1000 dinars.