Le leader au mouvement d'Ennahdha, Samir Dilou, a déclaré dans son intervention aujourd'hui mardi 14 juillet qu'Ennahdha tiendra une réunion d'urgence de son Conseil de la Choura ce soir pour envisager de prendre la décision la plus proche après les déclarations des chefs du gouvernement et de l'Etat, hier. Dilou a expliqué qu'Ennahdha demandera à ses ministres de quitter le gouvernement d'Elyes Fakhfakh si elle y voit de l'intérêt. Il a ajouté que si cette option est présentée lors de la réunion prévue aujourd'hui, il va s'y opposer. Dilou a poursuivi que la question de la demande d'Ennahdha à ses ministres de se retirer du gouvernement avait été soulevée lors de la dernière réunion, mais ce n'était qu'une idée passagère sur laquelle ils se sont attardés. Le chef d'Ennahdha a ajouté que la déclaration du Président de la République d'hier contenait deux niveaux, le premier niveau est constitutionnel que nous ne discutons pas ni ne le contestons. La formation d'un nouveau gouvernement ne commence pas tant que le gouvernement actuel ne démissionne pas ou tant que la confiance ne lui est pas retirée. Quant au deuxième niveau, il s'agit de Politique, et cela peut être discuté surtout qu'Ennahdha n'a pas annoncé sa volonté de former un nouveau gouvernement mais a juste fait appel à cela. D'un autre côté, Dilou a souligné qu'il comprenait les tensions que certains ont remarqué dans le discours du chef du gouvernement, considérant qu'il s'agissait d'une personne soupçonnée de corruption. Dilou a ajouté que Fakhfakh fait l'objet d'une enquête par 4 organes en plus du plus grand parti de Tunisie qui appelle au changement de son gouvernement, et donc sa déclaration et attitude tendues sont une chose normale, a-t-il déclaré.