L'ancienne ministre de la Santé, Samira Merai, a prévenu d'atteindre le stade de la fermeture des hôpitaux par manque de ressources financières et de fonds alloués au système de santé publique. Merai a expliqué aujourd'hui, mercredi 11 novembre 2020 sur Nessma que le coût de la pandémie Corona s'avère être très élevé, notant que le danger de ce virus ne réside pas seulement en tant que maladie mortelle. Elle a ajouté que malgré ça, son danger réside également dans les complications qu'il laisse après la guérison, notamment au niveau des poumons oblige les patients atteints de Covid de continuer à surveiller leur santé. L'ancienne ministre a indiqué que le coût exorbitant du Covid 19 affecte les hôpitaux publics contrairement aux établissements de santé privés qui reçoivent une compensation pour le traitement des patients. Dans le même contexte, Merai a tenu à divulguer le coût que représente chaque patient Corona à l'Etat car toutes les dépenses de traitement sont à la charge des hôpitaux. L'ancienne ministre de la Santé a confirmé que seuls 68% des Tunisiens sont adhérents dans la Caisse Nationale d'Assurance Maladie, et 30% relèvent du tarif le plus bas ou du régime gratuit. Elle a noté que ceux qui ont des tarifs bas ou qui appartiennent au régime gratuit coûtent annuellement 300 milliards, qui sont rajoutés dans les dettes des hôpitaux publics. Merai a déclaré que le virus Corona aggravera la crise des hôpitaux publics, qui seront incapables de payer les dettes à leur charge, à l'instar des dettes de la société tunisienne d'électricité et de gaz et celles de la pharmacie centrale.