IWach a appelé le Conseil supérieur de la magistrature à lever l'immunité des deux juges, Tayeb Rached, premier président de la Cour de cassation et Bechir Akremi, ancien procureur de la république au tribunal de première instance de Tunis, jusqu'à ce que les charges retenues contre eux soient tranchées. Dans un communiqué, elle a exprimé sa préoccupation pour ce qui a été diffusé sur les réseaux sociaux et sous la coupole de l'Assemblée des représentants du peuple au sujet des soupçons de corruption et de falsification des dossiers les concernant, rappelant au Conseil supérieur de la magistrature la gravité des allégations et la sensibilité de leur position dans le système judiciaire tunisien, en termes de réalité et de symbolisme. L'organisation a noté que l'immunité que la loi a désignée pour certaines fonctions n'est pas une immunité absolue mais plutôt une immunité qui vise à leur permettre d'accomplir des tâches sans crainte de conséquences arbitraires, et elle a exhorté le Conseil supérieur de la magistrature et le ministère public à mettre fin à la culture de l'impunité et à soumettre tous les suspects qui leur sont liés à une responsabilité disciplinaire et punitive.