Le député Tahya Tounes, Hussein Jenayah a lancé un coup de gueule contre la performance du Parlement Tunisien. ''Pour la première fois depuis 1957, le Parlement tunisien fait perdre à la Tunisie l'occasion de participer aux mécanismes et structures de l'Union interparlementaire (UIP) '', a souligné le député aujourd'hui, dénonçant ''un scandale '' et pointant du doigt le bureau du Parlement en disant ''un oubli de la part du bureau de l'ARP et un dépassement des délais réglementaires ''. En effet, il a expliqué que le délai de dépôt des candidatures était le 8 mai courant et que ''malgré la correspondance adressée par l'Union parlementaire arabe à l'ARP, le 8 avril dernier, le bureau du Parlement n'a pas traité cette candidature dans les délais réglementaires''. La 142e assemblée de l'UIP se tiendra en ligne pendant la semaine du 24 mai 2021. Notons que l'UIP a déploré l'augmentation des allégations de violation des droits de l'homme des parlementaires, en particulier à l'encontre des femmes. En 2020, le Comité a examiné les cas de 552 parlementaires de 42 pays. L'organisation internationale a pointé les gouvernements qui ont profité de la pandémie pour prendre des mesures contre les parlementaires de l'opposition. La plainte déposée par le membre de l'Assemblée des représentants du peuple, Mme Abir Moussi, auprès de l'Union interparlementaire en Suisse en octobre 2020 a été jugée recevable sur décision du Comité des droits de l'homme des parlementaires relevant de cette organisation internationale lors de la tenue de sa 163e session (session en ligne, 1-13 février 2021). Une lettre a été adressée à cet effet au président de l'Assemblée des représentants du peuple en janvier 2021. Dans une communication publiée sur le site officiel de l'UIP, le Comité des droits de l'homme des parlementaires a noté que '' la plainte a été présentée en bonne et due forme par un plaignant qualifié'', qu'elle concerne '' une parlementaire en exercice'' et qu'elle a trait ''à des allégations de menaces et actes d'intimidation fondés sur le genre, d'atteinte à la liberté d'opinion et d'expression et d'impunité''. En conséquence, la plainte est recevable aux termes de la section IV de la Procédure et se déclare compétent pour examiner le cas. Par la même occasion, il a été mentionné que la députée en question ''a été victime de violences et d'insultes dégradantes à caractère sexiste directement liées à l'exercice de son mandat parlementaire''. Les violences subies par Mme Moussi seraient fondées, d'une part, sur le fait que la députée est à la tête d'un parti politique de l'opposition et, d'autre part, sur son genre. Mme Moussi a également reçu des menaces de mort sérieuses dont elle a fait part aux services de police qui assurent actuellement sa sécurité, selon l'UIP.