Ghazi Chaouachi a poussé un gros coup de gueule, dénonçant le changement de la date anniversaire de la révolution qui pourrait, selon lui, diviser les Tunisiens. «J'ignore les raisons… je ne comprends pas le message que Kais Saied veut transmettre à travers cette décision », a-t-il dit. Ghazi Chaouachi a, par ailleurs, estimé que le recours à des décrets dans le cadre de mesures exceptionnelles afin de dissoudre des partis politiques et annuler des listes électorales constitue une ingérence flagrante dans la justice. « Ce n'est pas tolérable !", a-t-il dit. Il a ajouté, dans une déclaration accordée à Mosaïque, que Kais Saied n'a pas le droit de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature. Il a expliqué qu'il n'est pas satisfait du rendement du Conseil supérieur de la magistrature et de l'autorité judiciaire et que des réformes sont nécessaires tout en respectant la loi. Selon lui, les Tunisiens sortis le 25 juillet n'ont pas réclamé le changement de la date de révolution et la révision de la Constitution mais veulent travailler et améliorer leur niveau de vie. Il a estimé que le Président de la République a pour rôle de rassembler les Tunisiens et non les diviser. Il a ajouté que l'élite politique et le peuple tunisien doivent réagir. « Tous les moyens de protestation sont nécessaires pour défendre la démocratie », a-t-il ajouté. « Si nous ne faisons rien aujourd'hui pour la Tunisie, les générations futures nous maudiront un jour », a-t-il déclaré