Le président d'Afek Tounès, Fadhel Abdelkefi estime que les délais fixés par le président de la République ne peuvent pas être considérés comme calendrier politique. Il a indiqué que le parti qui avait placé de l'espoir dans les mesures du 25 juillet, les jugeant capables d'aboutir à une sortie de crise, a été surpris, le 22 septembre dernier, de voir le président kais Saied s'accaparer tous les pouvoirs et refuser toute démarche participative. Dans une déclaration samedi à la TAP, en marge des travaux du 3e congrès du parti (samedi et dimanche à Hammamet) Abdelkefi a souligné le besoin d'un consensus entre les forces vives sur les solutions possibles. Nul ne peut décider seul du sort du pays, quelques soit sa popularité, son capital confiance ou sa droiture, a-t-il soutenu. Le président d'Afek a dit regretter le maintien, par le gouvernement, du même modèle économique à savoir l'augmentation des impôts et la hausse de l'endettement alors que les solutions existent, estime-t-il. Il a jugé important de dire la vérité aux Tunisiens sur la situation économique et sociale dans le pays. Il est encore possible de sauver le pays si tous les efforts se joignent, loin de la division et de l'exclusion, a-t-il lancé Sur un autre plan, Abdelkefi a souligné que son parti continue de coordonner avec la famille démocratique centriste comme Al Joumhouri, Ettakatol et le Courant démocrate et que le congrès d'Afek sera l'occasion de la réunir et de la renforcer pour lui permettre de participer aux prochaines élections et proposer une alternative politique différente de celle qui cherche à supprimer les partis politiques et les « corps intermédiaires ». Abordant le « troisième choix » avancé par l'Union générale tunisienne du Travail (UGTT), Abdelkefi a tenu à préciser qu'Afek a été le premier à proposer cette issue. Afek, a-t-il ajouté, avait rencontré, à trois reprise l'UGTT et continue de coordonner avec l'organisation ouvrière étant donné l'importance de son rôle sur l'échiquier national. Les partis centristes, a-t-il par ailleurs, précisé, œuvrent en vue d'ouvrir un dialogue entre Tunisiens, organisations nationales, et partis politiques pour penser le rôle de l'Etat dans les domaines éducatif, culturel de la Justice de la recherche scientifique et de l'enseignement supérieur. Un rôle qui doit être différent de celui assuré après l'indépendance, a-t-il relevé.