Les Nations unies ont annoncé, jeudi, que son coordinateur des secours d'urgence, Martin Griffiths, prévoit de se rendre en Afghanistan dans les prochaines semaines après que les Taliban ont interdit aux femmes de travailler dans l'humanitaire. "Lors de sa prochaine visite en Afghanistan, Griffiths souhaite rencontrer de hauts responsables", a déclaré le représentant spécial adjoint de l'ONU pour l'Afghanistan et coordinateur humanitaire Ramiz Alekperov, lors d'une conférence de presse tenue au siège des Nations unies. Alekperov a souligné que "le lancement de nouveaux programmes internationaux sera pratiquement impossible pour l'ONU". "Lorsque nous parlons d'une société religieuse conservatrice, il est nécessaire que les femmes parlent aux femmes pour comprendre leurs besoins spécifiques", a-t-il poursuivi. Alekperov a également appelé la communauté internationale à recourir au dialogue avec les Taliban plutôt de leur mettre la pression pour mettre fin à cette décision. L'ONU a déclaré mercredi que certains programmes "sensibles" de l'ONU ont été suspendus temporairement en raison de l'absence de femmes, après la récente interdiction imposée par les Taliban. Le 24 décembre, le gouvernement intérimaire des Taliban en Afghanistan a ordonné à toutes les organisations non gouvernementales locales et étrangères d'empêcher les femmes de travailler jusqu'à nouvel ordre, affirmant que certaines d'entre elles n'ont pas respecté le code vestimentaire islamique.