Karim Daoud, président du Syndicat des agriculteurs de Tunisie (SYNAGRI), a tenté de rassurer les consommateurs sur la prochaine période de basse lactation, affirmant que tout déficit de production pourra être compensé par les importations. Cependant, il a exprimé des inquiétudes concernant la baisse continue de la production laitière nationale, qui est en déclin depuis plusieurs années. D'après Karim Daoud, la production laitière dépend du nombre de vaches, de la productivité et du travail des éleveurs. Actuellement, le cheptel compte environ 160 000 vaches, contre 200 000 à 250 000 il y a trois à quatre ans. Cette diminution est due à la sécheresse et à l'augmentation des prix des fourrages importés. Pendant ce temps, le prix de vente du lait reste fixé, tandis que le coût de la viande rouge continue d'augmenter. Daoud a indiqué que le coût de production d'un litre de lait varie entre 1,5 et 1,8 dinar, alors que les agriculteurs le vendent aux centres de collecte pour 1,34 dinar, ce qui entraîne une perte de 0,2 à 0,5 dinar par litre. Il a donc appelé à une révision urgente des prix de vente du lait aux centres de collecte, proposant un tarif entre 1,6 et 1,7 dinar le litre, en plus d'une marge de bénéfice.
