La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière au pôle judiciaire de Tunis a examiné une affaire de corruption impliquant l'une des nièces de Leïla Ben Ali, épouse de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali, ainsi que plusieurs cadres bancaires. Les détails de l'affaire révèlent que l'accusée a fondé une société de conditionnement de jus en partenariat avec une société de développement dont le capital était conjoint avec une banque, dépassant ainsi le seuil légal autorisé. L'accusée a obtenu plusieurs prêts bancaires auprès de la Banque de développement économique tunisienne, laquelle a ensuite été intégrée à la Société Tunisienne de Banque (STB), et la valeur de ces prêts a atteint des montants millionnaires. Suite aux difficultés financières rencontrées par la société, l'accusée a demandé une rééchelonnement des dettes accumulées, une demande qui a été approuvée par la banque, entraînant l'annulation d'une grande partie des dettes. Cette démarche a suscité des doutes quant à un possible abus de pouvoir et d'influence. Des expertises officielles ont révélé que le préjudice financier subi par la banque à cause de ces opérations s'élevait à environ 2 millions de dinars tunisiens.
