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Etude scientifique : Sur Facebook, on publie moins quand on est amoureux
Publié dans Tuniscope le 17 - 02 - 2014

Quand on tombe amoureux, on est joyeux, léger et… on poste moins sur Facebook. C'est ce qu'a mis en évidence un analyste du réseau social, courbe à l'appui. Pourquoi cette variation ? Explications de Catherine Lejealle, sociologue, spécialiste de l'appropriation des TIC et professeur à l'ESG management school.
La première explication à cette chute de posts Facebook quand on tombe amoureux relève de l'évidence : on passe moins de temps derrière son ordinateur parce qu'on en consacre davantage à la personne avec qui on est nouvellement en couple. C'est plutôt une bonne nouvelle ! Les digital natives sont capables de mettre Facebook entre parenthèses au profit de la vie réelle, voilà qui est sain.
On peut également porter un regard plus sociologique sur cette courbe et tirer des enseignements des trois phases que l'on y distingue.
Phase 1 : la disponibilité affichée
Le sociologue Francesco Alberoni, auteur du ‘Choc amoureux', a théorisé sur le fait de tomber amoureux. Il explique que dans une phase 1, celle du célibat précédant une relation, la personne a tendance à montrer sa disponibilité, mettant en évidence une vacance, une place à prendre. Elle indique qu'elle est ouverte à la rencontre.
Sur Facebook, cela se traduit par le fait que l'on communique beaucoup. On envoie des messages de disponibilité, ‘je suis en train de faire ci', ‘je vais aller voir ça'. Autant de perches tendues qui donnent des informations sur soi-même (mes goûts, mes envies) et amorcent éventuellement une conversation future. Autrement dit, on fait sa propre pub, on se met en scène.
Phase 2 : la transition de célibataire à personne en couple
Puis vient la deuxième phase, celle qui suit tout juste le fait de tomber amoureux, et qui se traduit sur le graphique par une chute brutale du nombre de posts. C'est la phase de transition. Quand une personne se met en couple, elle se construit une nouvelle identité, avec l'autre. Il faut se découvrir, ajuster les choses et trouver chacun sa place. Cela ne peut se passer qu'avec l'autre, d'où la non-communication avec le monde extérieur.
C'est ce que théorise Jean-Claude Kaufmann dans ‘Le premier matin', cette façon dont vont se créer des rituels. Comme l'indique le titre de l'ouvrage, cette phase est assez courte, elle ne dure que quelques jours. Mais elle est primordiale pour le couple.
Contrairement à ce que faisaient nos mères et nos grands-mères, on sait maintenant que c'est à ce moment-là qu'il faut dire les choses qui, d'emblée, nous paraissent insupportables. Car si elles sont acceptées au début, en vertu du ‘ça passera avec le temps', l'autre ne comprendra pas quand, au bout de X semaines, mois ou années, on dira brutalement que telle ou telle chose dans son comportement nous déplaît fortement. Pourquoi maintenant alors que ça n'avait posé aucun problème jusque-là ?
C'est donc durant cette phase de transition que la communication à deux, et uniquement à deux, est primordiale. Ensuite, on pourra passer vers une communication sur l'extérieur.
Phase 3 : rites de passage et mise en scène du couple
Une fois que le couple a trouvé ses rituels, il entre dans son ‘rythme de croisière', y compris sur le plan de la communication. Il s'agit alors de trouver du contenu qui ne risque pas de blesser l'autre. On observe que les personnes se mettent davantage à communiquer sur leurs activités communes, les choses qu'ils font à deux.
Les rites de passage ne sont pas absents des réseaux sociaux, bien au contraire. Sur Facebook, le premier d'entre eux est l'évolution du statut ‘célibataire' à ‘en couple'. Nul besoin de préciser que si seul un des deux le fait, c'est le couac assuré… Puis on surmédiatise le fait que l'autre nous a fait découvrir telle chose, tel endroit, tel plat. On met aussi en scène les cadeaux que l'on a pu recevoir, de même que le ‘marquage du territoire' (objets achetés ensemble ou apportés chez l'autre). Viennent enfin les rites plus classiques et plus avancés, comme les photos du mariage ou du premier enfant.
Voilà les explications que l'on peut apporter autour de cette courbe. Il faudrait des données affinées (âge, sexe…) pour aller plus loin dans l'analyse. Mes travaux sur la génération Y m'ont en tous cas permis d'identifier une chose : même en couple, et passée la phase 2 de transition, les jeunes continuent à utiliser massivement Facebook.


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