La docteure Rim Abdelmalek, spécialiste en maladies infectieuses, a mis en garde contre le risque de propagation de la Fièvre du Nil Occidental en Tunisie, appelant les citoyens à faire preuve de vigilance, notamment avec la recrudescence des moustiques à l'approche de l'automne. Invitée ce mercredi 8 octobre 2025 dans l'émission Yom Saïd sur les ondes de la Radio Nationale, la spécialiste a insisté sur la nécessité d'éliminer les eaux stagnantes et de contacter les municipalités ou les autorités régionales en cas de prolifération inhabituelle de moustiques, principaux vecteurs du virus. Elle a également appelé les habitants vivant à proximité des zones humides et des marais salants à signaler tout mouvement inhabituel d'oiseaux, rappelant que la transmission à l'homme se fait par la piqûre d'un moustique ayant préalablement piqué un oiseau infecté. Selon la Dre Abdelmalek, 80 % des personnes contaminées ne présentent aucun symptôme, tandis que 20 % souffrent de douleurs et d'éruptions cutanées semblables à la varicelle. Dans de rares cas, des complications neurologiques peuvent survenir, telles qu'une encéphalite, une méningite, une paralysie ou encore une inflammation du muscle cardiaque (myocardite). La spécialiste a précisé qu'il n'existe à ce jour ni traitement spécifique ni vaccin contre la Fièvre du Nil Occidental. Elle a ajouté que la maladie touche toutes les tranches d'âge et ne se transmet pas d'une personne à une autre. Enfin, elle a rappelé que le ministère de l'Agriculture est chargé de la surveillance des oiseaux et des insectes, tandis que le ministère de la Santé assure le suivi des cas humains dans le cadre d'un dispositif national de prévention et de contrôle.
