Le député à l'Assemblée des représentants du peuple, Maher Ketari, a précisé que le Parlement a reçu les budgets et plans d'action des ministères suite au dépôt du projet de loi de finances 2026. Il a critiqué certaines mesures comme des « solutions temporaires » manquant de vision à long terme, soulignant que la commission des finances examinera le texte pour l'ajuster selon les priorités nationales. Parallèlement, Ketari a annoncé le dépôt d'une proposition de nouveau Code des changes, soutenue par quarante députés. Ce texte vise à réformer profondément le système de change pour libérer l'initiative économique et attirer davantage d'investissements locaux et étrangers. Le nouveau Code revoit la notion de « résidence » pour les personnes physiques et morales, en la liant à l'activité économique, et adapte la législation tunisienne aux standards internationaux et aux nouveaux types d'investissements, notamment les actifs numériques, les systèmes de paiement à distance et les monnaies virtuelles. Grâce à cette réforme, les particuliers et entreprises pourront gérer leurs transactions financières plus librement. Les résidents seront autorisés à ouvrir des comptes en devises et à utiliser des plateformes internationales telles que PayPal ou Bitcoin, facilitant ainsi la vie des travailleurs indépendants et des entrepreneurs recevant des revenus en devises étrangères. Ketari a rappelé que l'ancien cadre, en place depuis plus de quarante ans et dispersé sur plusieurs textes, était complexe et contraignant. L'unification dans un seul code simplifiera les procédures et renforcera l'efficacité de la législation. L'objectif principal est de passer d'un système basé sur la restriction et l'autorisation préalable à un cadre plus souple et flexible, encourageant l'initiative privée, améliorant le climat des affaires et stimulant l'investissement. Selon le député, le nouveau Code des changes pourrait avoir un impact encore plus important que le projet de loi de finances 2026.
