La Société Tunisienne de Banque (STB) vient de publier ses indicateurs d'activité relatifs aux neuf premiers mois de l'année 2025, confirmant sa capacité à générer une création de valeur durable et à consolider ses fondamentaux financiers. Au terme du troisième trimestre 2025, la Banque a poursuivi le renforcement de sa performance, portée par une progression soutenue des produits d'exploitation bancaire (+3,2 %), nettement supérieure à celle des charges d'exploitation bancaire, quasi stables (+0,14 %). Cette évolution favorable s'est traduite par une hausse du Produit Net Bancaire (PNB), qui s'est établi à 522,7 millions de dinars, contre 490,1 millions à fin septembre 2024, soit une progression de 6,63 %, traduisant une amélioration continue de la rentabilité opérationnelle. Les produits d'exploitation bancaires ont atteint un total de 1 088,9 millions de dinars, répartis comme suit : 668,0 millions de dinars (61,4 %) issus des produits d'intérêts, 319,2 millions de dinars (29,3 %) provenant du portefeuille titres, et 101,6 millions de dinars (9,3 %) au titre des commissions perçues. Parmi les produits d'intérêts, 92,1 %, soit 615 millions de dinars, proviennent de l'activité de crédit. À ce titre, l'encours des créances nettes sur la clientèle s'est établi à 8 845 millions de dinars à fin septembre 2025, en baisse de 927 millions par rapport à décembre 2024. Cette évolution résulte d'une politique prudente d'octroi de crédits, inscrite dans une logique d'assainissement du portefeuille et de renforcement de la qualité des actifs. La Banque maintient toutefois son rôle central dans le financement de l'économie, en continuant à soutenir les besoins de ses clients et à identifier les opportunités de financement à fort impact économique. Parallèlement, la Banque a accru sa présence sur le marché financier : l'encours du portefeuille titres a progressé de 685 millions de dinars (+17,7 %) pour atteindre 4,6 milliards de dinars. L'essentiel de cette hausse provient des Bons du Trésor Assimilables (BTA), logés en portefeuille d'investissement, confirmant le rôle stratégique de la STB dans le financement de la dette publique. Quant aux charges d'exploitation bancaires, elles ont totalisé 566 millions de dinars, dont 554 millions (98 %) représentant des charges d'intérêts, ventilées comme suit : 485,4 millions de dinars (87,6 %) au titre des dépôts de la clientèle, contre 454,6 millions une année auparavant ; 42,2 millions de dinars (7,6 %) pour les opérations interbancaires, en forte baisse par rapport aux 65,5 millions enregistrés à fin septembre 2024 ; et 26,4 millions de dinars (4,8 %) au titre des emprunts et ressources spéciales, contre 33,5 millions un an plus tôt. La quasi-stagnation des charges d'exploitation bancaire traduit une réduction du recours aux ressources à court terme sur le marché monétaire et une meilleure maîtrise du coût des dépôts, s'inscrivant pleinement dans la stratégie de renforcement de l'efficience financière. Cette gestion rigoureuse du passif s'est accompagnée d'une progression maîtrisée des dépôts de la clientèle, qui ont atteint 11 970 millions de dinars, en hausse de 5,0 % par rapport à fin décembre 2024. La structure reste dominée par les dépôts à vue et d'épargne, avec une vigilance constante sur le coût moyen des ressources. Cette dynamique permet de préserver un équilibre prudentiel solide entre la croissance du bilan et la maîtrise du coût du financement. Sur le plan de la liquidité, les principaux indicateurs demeurent confortables. Le ratio de transformation (Loan to Deposit Ratio - LTD) s'est élevé à 86,2 %, bien en deçà du seuil réglementaire de 120 %. De même, le ratio de liquidité à court terme (LCR) demeure largement supérieur à 100 %, confirmant la solidité du coussin de liquidité. Ces niveaux témoignent de la robustesse de la position de liquidité de la STB, lui offrant une capacité de financement suffisante pour accompagner durablement la croissance de son portefeuille de crédits et répondre efficacement aux besoins de l'économie nationale. Enfin, la hausse du PNB a contribué à améliorer sensiblement le coefficient d'exploitation, passé de 49,99 % à 48,17 % sur un an, soit un gain de près de 2 points de pourcentage. Cette évolution traduit une maîtrise efficace des charges opératoires, dont la progression est restée contenue à 6,8 millions de dinars (+2,76 %).