Le Premier ministre tunisien, Mehdi Jomaâ, est de retour à Alger pour sa deuxième visite officielle de deux jours. Si la tournée effectuée par le premier ministre tunisien, Mehdi Jomâa, du 14 au 19 mars dernier dans cinq pays du Golfe n'a pas porté ses fruits, l'on parle aujourd'hui d'un geste de la part d'Alger en faveur de la Tunisie d'ailleurs sollicité par Mehdi Jomaâ. Accompagné de son chef de la diplomatie, le chef du gouvernement tunisien a eu à débattre de deux principaux sujets : la coopération sécuritaire et la coopération économique. Sur la coopération sécuritaire devenue d'autant plus nécessaire vu la dégradation de la situation sécuritaire en Libye, la Tunisie entend profiter de l'expérience algérienne en matière de lutte antiterroriste, pour venir à bout des groupuscules terroristes encore en activité dans le mont Chaâmbi. La coopération économique obligeant le gouvernement à réduire drastiquement ses dépenses, a figuré grandement dans les discussions, sachant que dans quelques jours sera tenue la commission mixte entre les deux pays concernant la mise en application de l'accord de libre-échange. Le rôle du grand frère que joue l'Algérie lui confère certaines responsabilités vis-à-vis de la Tunisie notamment en matière d'aide financière, au moment où notre pays connaît une grave crise économique. Au moment où les pays du Golfe rechignent à sortir leurs chéquier, et leur réponse n'a pas dépassé le stade des promesses sans aucun engagement, Alger se dit disponible à aider ses frères Tunisiens à les accompagner dans leurs réformes politiques, sans que cela apparaisse comme de l'ingérence dans les affaires internes de la Tunisie.