Le blogueur Aziz Amami a été arrêté par la police, dans la nuit de lundi à mardi, à la Goulette (banlieue nord de Tunis), pour détention et consommation de cannabis. La députée Karima Souid s'est dit choquée par l'arrestation et appelle à un dialogue national. La députée au sein de l'ANC, Karima Souid s'est dit choquée par l'arrestation d'Aziz Amami, et avant lui Kafon, nonobstant quatre autres artistes encore en détention. La députée a revendiqué le respect des droits humains lors de toute arrestation et demande l'amendement de la loi n°52 de l'année 1992 relative à la consommation des stupéfiants qu'elle qualifie d'« injuste ». Karima Souid a qualifié cette loi de « répressive » qui, selon elle, sert « à réprimander ceux qui disent des mots qui fâchent ou qui déplaisent », ajoutant que cette loi porte atteinte aux principes des droits de l'homme. L'arrestation d'Aziz Amami, a-t-elle ajouté, doit nous amener à nous interroger sur la loi en question qui prévoit une peine d'emprisonnement de une à plusieurs années et une amende élevée pour « tout consommateur ou détenteur à usage de consommation personnelle de plantes ou de matières stupéfiantes». Pour pouvoir avancer, suggère-t-elle, nous avons besoin d'un dialogue national pour repenser cette loi, et la remplacer par une autre loi plutôt dissuasive que punitive, et ce, dit-elle, avec la collaboration des professionnels de médecine, de sociologie et de psychologie.