Militante associative et députée européenne du Front de gauche, Marie Christine Vergiat, a envoyé une lettre de solidarité à Jabeur Mejri qui, encore une fois, se retrouve victime d'acharnement judiciaire. Voici le texte de la lettre, tel que publié sur le blog du comité de soutien de Jabeur. Cher Jabeur, Comme d'autres avant moi, je tiens à vous faire part de ma solidarité et de mon soutien au travers du comité qui milite pour votre libération. Vous n'avez fait qu'exercer votre droit fondamental à la liberté d'opinion et d'expression, reconnu par la Constitution tunisienne. Vous défendre, vous et votre droit à penser librement, représente pour moi un impératif absolu. Vous êtes un symbole de la nécessité de défendre la liberté d'expression, la liberté de conscience, la liberté d'avoir une religion ou pas, de croire ou ne pas croire dans votre pays. La Tunisie doit en effet encore faire beaucoup de progrès dans ces domaines malgré les avancées de sa nouvelle Constitution. Celle-ci doit encore largement être mise en œuvre pour que vive réellement la liberté d'opinion et d'expression. Les lois qui restreignent abusivement cette liberté doivent notamment être rapidement abrogées. Ce combat m'est cher et s'inscrit, je crois, pleinement dans le prolongement des valeurs portées lors de la Révolution. C'est pourquoi vous n'auriez pas dû être condamné et encore moins envoyé en prison et je vois dans votre cas, après votre grâce pour les premiers faits reprochés, un acharnement judiciaire. Je vous écris cette lettre pour rendre visible le combat de vos proches au-delà des frontières de la Tunisie. Soyez sûr que je continuerai à me battre à leurs côtés pour obtenir votre libération. Gardez courage et surtout tenez bon. Amitiés solidaires,