Le président Barack Obama a admis que les Etats-Unis avaient sous-estimé la menace représentée par les jihadistes de l'Etat islamique (EI) en Syrie, où la coalition cherche à tarir leurs sources de revenus en visant des infrastructures pétrolières et gazières. Le directeur du renseignement national, Jim Clapper, "a reconnu qu'ils (les experts) avaient sous-estimé ce qui se passait en Syrie", a déclaré M. Obama sur la chaîne de télévision CBS, en qualifiant ce pays de "Ground Zero pour les jihadistes à travers le monde". Le président américain s'était montré très réticent à intervenir au Moyen-Orient avant de lancer, le 8 août, la campagne de frappes en Irak, qui a été ensuite étendue, le 23 septembre, à la Syrie avec la participation de plusieurs pays arabes. Dans la nuit de dimanche à lundi, des avions de la coalition ont visé un complexe gazier dans la province de Deir Ezzor (est), le plus grand de Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). D'après cette ONG, cette attaque a pour but de pousser les militants de l'EI à abandonner cette installation.