C'est sur cette maquette de son dernier numéro, que Charlie hebdo tenté de reprendre le poil de la bête, six semaines après l'attentat qui a décimé la rédaction du journal satirique. Dans la cohue, sur fond rouge vif, un chien qui gambade, un Charlie Hebdo roulé dans la gueule. À ses trousses, une meute de clébards hostiles, qui ont les traits de Sarkozy, de Marine Le Pen, d'un djihadiste, d'un pape avec sa mitre, d'un grand patron, des dollars entre les crocs. Si son tirage habituel était de 50 000 exemplaires, et que celui du numéro «Tout est pardonné» du 14 janvier était de 8 millions d'exemplaires, pour ce dernier numéro la jauge est, pour Charlie Hebdo, difficile à placer. Mais en fin de compte, le journal a décidé d'en tirer 2,5 millions d'exemplaires.