Le torchon brûle et la tension monte d'un cran entre les agents de la Société des Transports de Tunis (TRANSTU) qui menacent de réentamer une nouvelle grève, dans les prochains jours et entre les responsables qui ont déjà affirmé que leurs revendications financières de ces grévistes ne seront pas satisfaites. En dépit de la conjoncture que vit le pays, les agents de Transtu jouent la carte du chantage et de l'opportunisme depuis quelques jours… Ils mènent des mouvements de contestations qui appellent à la révision des salaires, à l'ajustement des heures de travail supplémentaires, l'octroi des grades sur la base de critères objectifs et gratuité du transport interurbain. Hier lors du point de presse tenue au Premier Ministère, M.Mohamed Chamli, directeur de la communication de la Transtu a affirmé que la société n'est pas capable actuellement de répondre aux demandes financières de ses agents surtout face à la crise qui ne cesse d'aggraver les pertes de la société depuis la révolution du 14 janvier qui a eu un effet détonnant sur tous les secteurs d'activité. Le représentant de Transtu a toutefois précisé que le déficit financier a atteint 190% par rapport au chiffre d'affaires de la société qui emploie actuellement près de 8 mille agents dont les salaires varient entre 700 et 1200 dinars. Malgré toutes les tentatives de trouver une solution, malgré les appels au calme de la part des responsables qui restent ouverts à toute négociation raisonnable, les agents de Transtu ne semblent pas prêts à changer da position.
Plus de détails sur la situation de Transtu et sur les revendications de ses agents dans la vidéo en jointure :
