On dit du mois de mars qu'il est paresseux, selon la légende populaire. Mais on dit, également, que toute pluie qui tombe au cours de ce mois est comparable à l'or. Et on ne peut mieux dire, puisque les pluies de ces derniers jours qui ont arrosé les régions du nord-ouest et d'autres parties de la Tunisie, viennent à point nommé, pour sauver une saison agricole compromise par un déficit pluviométrique flagrant. Selon Abderraouf Chebbi, président du syndicat régional des agriculteurs, SYNAGRI, au Kef ces pluies sont tombées après une période qui aurait pu être fatale pour les cultures, notamment, au sud de la région du Kef où des superficies emblavées ont été perdues, rapporte la tap. Dans certaines localités du Kef, telles que le Kef-Ouest et le Kef-Est et Nebbeur, les quantités de pluie ont atteint 80 millimètres alors que dans d'autres délégations, la moyenne des pluviométries a varié entre 20 et 50 millimètres. Des chutes de neige ont été aussi enregistrées sur les hauteurs de la région, ce qui a entraîné une baisse remarquable des températures. Dans la région du Kef, les superficies consacrées aux grandes cultures sont estimées à 232 000 hectares, dont 200 000 hectares de céréales et le reste des cultures fourragères et des légumineuses.