Depuis les premières heures du matin, le cœur de la capitale bat au rythme des élections. Des centaines de Tunisiens vont, dix mois après la chute de Ben Ali, élire une Assemblée constituante dans tous les bureaux de vote ont ouvert leurs portes depuis 7h pour le premier scrutin libre de l'histoire du pays. Malgré les difficultés, l'âge et l'état sanitaire de certains, nos grands parents sont allés aux urnes, pour élire, depuis les toutes premières heures de ce jour historique. En visitant plusieurs bureaux de vote à Tunis, Beb Souika et El Hafssia, nous étions à la rencontre de plusieurs personnes âgées qui ont réaffirmé leur fierté face à tout ce qui passe aujourd'hui en Tunisie : "C'est notre droit, certes, mais c'est surtout notre devoir. C'est une chance historique qu'on ne doit pas rater, un grand rendez-vous avec l'Histoire, une option ferme qui va définir notre avenir et le votre. On est là pour choisir, on ne veut plus que les autres choisissent à notre place" a affirmé un électeur âgé de 76 ans au bureau de vote de Beb Souika. Khalti Hnia, qu'on a rencontré également à Beb Souika est venue sur sa chaise roulante pour accomplir son devoir malgré qu'elle ne comprends pas grande chose aux procédures de vote : " Je ne sais pas comment ça doit être, on m'a dit que je dois être inscrites sur la liste… Je ne comprends pas pourquoi on nous complique l'affaire, je suis là pour voter. Je vais voter pour ne pas avoir un autre Ben Ali c'est tout…"
