Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a été reçu au Palais de l'Elysée, à Paris, ce mardi 29 Mai 2018, par le président français Emmanuel Macron, dans le cadre de sa participation à la Conférence internationale réservée au dossier de la Libye, tenue à l'initiative du Président français sous les auspices des Nations Unies et en présence des chefs d'Etat et de gouvernement et les représentants des vingt pays des pays concernés par la crise en Libye, et les principales institutions libyennes, la Ligue des Etats arabes et l'Union africaine. Cérémonie de l'arrivée du Président tunisien au Palais de l'Elysée BCE, a prononcé à l'occasion un discours d'Etat lors duquel il a exprimé l'espoir que cette rencontre donne un véritable élan à la voie de la paix en Libye, pour qui la concrétisation de la stabilité reste la priorité absolue pour la Tunisie et pour la région et pour la sécurité et la paix internationales. Il a rappelé les positions de la Tunisie appuyant et soutenant le peuple libyen depuis 2011, soulignant que le devoir de fraternité a nécessité le lancement de l'initiative de Décembre 2016 à laquelle ont adhéré l'Algérie et l'Egypte et visant à trouver un règlement politique global fondé sur la réconciliation nationale sans exclusion, soulignant dans ce contexte le rôle central des trois pays voisins dans le soutien et l'accompagnement du processus politique en Libye. Essebsi, a souligné l'importance de trouver une solution de compromis entre les différentes parties libyennes, garantissant l'unité de la Libye, de la souveraineté et de l'inviolabilité de son intégrité territoriale et de rejeter toute ingérence étrangère dans ses affaires intérieures et l'utilisation de la force pour résoudre la crise libyenne, en insistant sur la nécessité que le processus de régularisation soit soutenu par les Nations Unies, en particulier le Conseil de sécurité. Toujours dans le même contexte, le Président de la République a réitéré le soutien de la Tunisie du plan de l'envoyé de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé, considérant que l'accord de Skhirat est approprié pour faire avancer le processus politique et organiser les élections souhaitées dans des conditions de paix et de sécurité et la mise en place des institutions de l'Etat et de réaliser le progrès économique et social du peuple libyen.
Selon le communiqué publié par l'Elysée, après sept ans de conflit et de tensions, cette conférence inédite – qui s'inscrit dans la continuité des efforts menés depuis 2011 par la communauté internationale et l'ONU – vise à ouvrir une nouvelle période de stabilité et de coopération, attendue par tout le peuple libyen.