Le prix Nobel de la Paix a été décerné, le vendredi 5 Octobre 2018, à Nadia Mourad, une Irakienne militante des droits de l'homme issue de la communauté yézidie, et au Dr Denis Mukwege, un gynécologue congolais qui soigne les victimes de violences sexuelles en RDC. Dans sa déclaration, le Comité Nobel norvégien a déclaré qu'il a fait ce choix suite aux actions visant à mettre fin à l'utilisation de la violence sexuelle comme arme de guerre : « Les deux lauréats ont apporté une contribution cruciale pour attirer l'attention sur ces crimes de guerre et pour qu'ils soient combattus ». Il a jouté également que le prix Nobel de la paix, d'une valeur de neuf millions de couronnes suédoises (860 000 euros), leur sera remis à Oslo le 10 Décembre prochain, jour de l'anniversaire du décès de l'industriel suédois Alfred Nobel, fondateur du prix dans son testament de 1895. NADIA MOURAD (Irak) C'est un irakienne de 25 ans, qui s'était fixée l'objectif de défendre la minorité yézidie dans son pays, ainsi que les réfugiés et les femmes en général. La militante avait été faite ‘esclave' et violée par des combattants de l'Etat islamique, en 2014, à Mossoul. Rappelons qu'en 2016, Nadia Mourad avait obtenu le Prix Sakharov du Parlement européen, avec son amie Lamia Haji Bachar. Dr DENIS MUKWEGE (République Démocratique du Congo) L'autre Prix Nobel de la Paix, est un médecin originaire de la région du Sud-Kivu, dans l'est de la République Démocratique du Congo (RDC), possédant une clinique à Panzi, à la périphérie de Bukavu. On le surnomme ‘ le Docteur qui répare les femmes'. Il a été lui-même récompensé tant de fois, dont le Prix Sakharov en 2014. Ainsi, le comité d'Oslo a récompensé une cause qui fait consensus : défendre la cause des femmes victimes de viols de masse, utilisés comme ‘arme de guerre', dans le cas de l'Irak ‘des femmes torturées par des jihadistes', et sur le continent africain ‘des Africaines sauvagement mutilées par des groupes armés.