Tous les ans et à la même date, le 14 Janvier, la Tunisie célèbre l'anniversaire de la révolution du ‘17 Décembre 2010 – 14 Janvier 2011' qui avait mis fin au régime du président Zine El Abidine Ben Ali. Beaucoup de Tunisiens et Tunisiennes, issus de la catégorie des plus démunis et des régions marginalisées, avaient cru à ce moment en une nouvelle Tunisie plus libre, plus démocrate, et plus civilisée, capable de leur garantir ‘gîte – emploi – et dignité', avec une distribution équitable des richesses du pays. Malheureusement, jusqu'à ce jour, soit 8 ans après, les attentes sociales et surtout les objectifs de la révolution, sont restés Noir sur Blanc, non satisfaits. Bien au contraire, l'Etat a connu un affaiblissement sans pareil en s'engouffrant dans une voie obscure, un tunnel duquel nous n'avons pas encore vu le bout, un système économique manquant totalement de transparence, absence de développement régional, dinar tunisien en chute libre, développement du commerce parallèle, de la corruption, de la contrebande, du crime et de la violence, sans compter les menaces sans cesse de l'extrémisme et du terrorisme. Huit ans après la révolution, que nous croyons salutaire, nous constatons de plus en plus d'appauvrissement, sachant que la cherté de vie a atteint un niveau alarmant, les prix ont augmenté vertigineusement tout en s'accompagnant de spéculation et de pénurie dans divers produits alimentaires de base. Toute cette situation n'a fait que raviver les ‘sit-in', les mouvements protestataires, les ‘journées de colère', les grèves et évidemment les tractations Syndicat – Gouvernement. Quant à la classe politique au pouvoir et les partis qui y prétendent, semblent bien se désintéresser de tous ces facteurs, en ayant les yeux braqués uniquement, depuis plusieurs années, sur les échéances électorales : les municipales (déjà franchies), la présidentielle, et les législatives. Quand verra-t-on le réveil des consciences pour s'occuper réellement des ‘Vrais Problèmes' du pays ? Quand verra-t-on les ‘Jeunes' se mobiliser pour marquer au fer rouge leur présence et leur contribution à changer la destinée de leur pays, en commençant d'abord à s'organiser pour prendre part aux élections prochaines ? Bien des questions restent toujours sans réponses…car le temps passe et presse !