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Le ressenti et le pressenti : des politiques se confient
Splendeurs et misères des années 2012-2013
Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 12 - 2012

«Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle». C'est un vers célèbre de Baudelaire, c'est aussi le ressenti de beaucoup de Tunisiens en cette année finissante. Une année longue et douloureuse faite d'attente et d'espoir déçus. La peur est venue s'y incruster en plus, la situation est devenue intenable. Le bilan de cette deuxième année de révolution est objectivement, donc, très mitigé, pour ne pas dire carrément négatif. Crises répétitives au somment de l'Etat, cherté de la vie montant en crescendo, constitution qui peine à voir le jour, et sécurité ambiante parsemée tantôt de menaces terroristes. Avec à la clé une image du pays sérieusement entamée.
Qu'est-ce qui n'a pas marché? Si certains imputent objectivement l'instabilité généralisée à la phase de transition que vit le pays, d'autres invoquent des facteurs autrement décisifs, comme l'incompétence d'une partie de la classe dirigeante doublée de cette arrogance nourrie par le verdict des urnes. S'ajoute à cela, ce carriérisme politique qui a fait prévaloir, souvent, les dividendes partisans sur les intérêts suprêmes de la nation.
Résultat : l'euphorie, fugace, des premiers jours de la révolution a cédé la place au désenchantement; quelques départs; quelques dépressions; quelques regrets et des questionnements. Et, beaucoup de coups de gueule ont parsemé cette année 2012. On se dit sceptique quant à l'avenir proche du pays, inquiet pour les enfants, on se dit déçu, mais tout de même et à la fin, c'est une note d'espoir qui clôt la discussion. Est-ce la nature du Tunisien qui semble prendre le dessus à chaque fois ?
Aussi surprenant que cela puisse paraître, et à l'orée de 2013, ce pragmatisme à la tunisienne semble raviver l'espoir chez beaucoup de nos concitoyens. Ils y croient, cette tunisianité, cette heureuse mixture, disent-ils, est le bon remède à tous les relents destructeurs, quelle que soit leur provenance, qui cherchent à la miner.
Qu'en pensent les politiques? La Presse a donné la parole à quelques personnalités qui ont joué un rôle important dans leurs partis ou sur la scène politique. Elles se sont exprimées avec franchise. Voici leurs propos. H.H.
Samir Dilou : «L'exercice du pouvoir est un fardeau, il faut garder la tête sur les épaules et ne pas céder au discours populiste»
C'est une année difficile de tous les points de vue. Il y a quelques points positifs et des échecs. Les désaccords politiques auraient pu être dépassés, ou du moins être atténués avec plus de dialogue. Mais, dans l'ensemble, il y a de l'avancement, mais peut être pas au niveau souhaité. Par rapport à l'année 2013, il faudra prémunir le pays contre la violence. Il faut lutter, avec le concours de tout le monde, contre la cherté de la vie, accélérer le rythme de la rédaction de la constitution, et se préparer aux élections en préparant les instances fondamentales, le code électoral, et ce, dans la transparence et dans les meilleures conditions possibles. D'un autre côté, le mouvement Ennahdha n'est pas un mouvement stalinien, nous avons des débats et des échanges entre des opinions différentes, mais les institutions finissent par trancher par la voix du président du parti. Quant à l'alliance politique, si c'était à refaire, on l'aurait faite. C'est un choix décisif pour le pays, personne n'est en mesure de gouverner seul dans une phase de transition. Mais, il aurait fallu s'attarder sur certains détails comme l'organisation provisoire des pouvoirs publics. Les meilleures leçons à tirer de cette transition, ce sont des défis qui ne sont pas que politiques, il y a des défis socioéconomiques et sécuritaires dont il faut impérativement tenir compte. Il faut également l'application stricte de la loi et rester vigilant. Mais le bilan n'est pas catastrophique, l'observation que je donnerai au gouvernement, s'il était un élève : peut mieux faire avec une marge de progression considérable. Sur le plan personnel, j'espère la santé et le bonheur pour ma famille, mes amis. L'exercice du pouvoir est un fardeau, un défi difficile à relever, il faut garder la tête sur les épaules, écouter tout le monde et ne pas céder au discours populiste.
Chokri Belaid : «Nous espérons que cette année 2013 ne sera pas celle des éliminations physiques»
C'est une année difficile sur le plan politique et économique, en plus d'une détérioration de la légitimité. Au cours de cette année, nous avons découvert la violence et les milices qui sont allées jusqu'à tuer un citoyen à Tataouine. Les intellectuels, les politiques, les journalises ont subi des exactions. Le peuple tunisien a été divisé entre mécréants et croyants. Et les symboles du pays ont été à leur tour bafoués, à l'instar de l'Ugtt. Cette année nous a permis de découvrir le double langage du gouvernement et du président d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, qui a fourni une couverture politique à ces milices considérées, selon lui, comme l'âme de la révolution. Mais, cette année est positive malgré tout, il faut dire que les Tunisiens n'ont pas eu peur de la violence et se sont défendus et ont défendu leurs valeurs telles que la liberté et l'égalité. L'élite n'a pas reculé, ni les femmes tunisiennes ni les forces démocratiques de ce pays. Il faut savoir qu'en Tunisie, il y a deux grands projets, un projet civil et démocratique avec un référentiel aux droits universels et aux repères du peuple tunisien tels que le CSP, et un autre projet absolutiste, basé sur l'exclusion de l'autre prôné par le parti au pouvoir. Mais le pays sortira vainqueur. Notre peuple a refusé d'adhérer à la violence et au terrorisme. Nous voyons le salut, nous autres, en tant que front populaire dans la réactivation de l'initiative de l'Uggt. Il faudra également établir un échéancier des élections. Nous appelons à la formation d'un gouvernement de compétences réduit pour mettre en application cet agenda. Sur le plan personnel, nous espérons que cette année ne sera pas celle des éliminations physiques, conformément aux menaces que nous recevons continuellement. Nous souhaitons la santé et le succès à tous les Tunisiens. Inchallah 2013 nous ramène à l'ambiance du 14 janvier, quand tous les Tunisiens étaient main dans la main.
Lotfi Zitoun : «Parmi les grandes questions que nous devons trancher, la relation entre le mouvement Ennahdha et le parti Ennahdha»
Malgré tout, le pays est en amélioration, nous espérons que 2013 sera l'année de la sortie de la crise économique. Mais je tiens à dire que parallèlement, la situation de la classe politique s'est détériorée. Les politiques n'ont su ni gouverner ni diriger le dialogue. La vie privée des gens est désormais jetée en pâture, le combat politique s'approche des lignes rouges. Je commence à avoir peur de deux choses : l'échec de l'expérience et le basculement dans la violence. J'ai déjà dit que c'est une phase de transition démocratique et non pas de lutte entre pouvoir et opposition. Nous n'avons pas encore les outils, les institutions et les lois qui régulent cet antagonisme. Il faut agir pour sortir de cette phase transitoire, et avoir une vie politique réelle. Mais malgré tout, j'ai espoir dans la prise de conscience des Tunisiens. Ce peuple qui a fait la révolution, aura la force de faire pression sur la classe politique pour trouver un consensus. Le rythme doit s'accélérer dans la Constituante et je garde espoir que les élections se dérouleront dans les meilleures conditions, prochainement, pourquoi pas à la fin du printemps. Quant à mon avis sur l'alliance, et si c'était à refaire ? Il aurait fallu ne pas céder à la pression et prendre le temps pour convaincre le maximum de partis et de personnalités à adhérer à l'alliance gouvernante. Le pays aurait gagné en consensus, il n'y aurait pas eu pouvoir et opposition. Il aurait fallu présenter les concessions voulues pour constituer un gouvernement d'union nationale. Cela aurait été une plateforme pour mener à bien l'expérience démocratique et la transition. Quant aux dissensions à l'intérieur de notre mouvement, il faut savoir que le parti Ennahdha a vécu quarante ans dans la clandestinité et sous la dictature. Nous sommes en train d'apprendre tout, y compris à dépasser ces différences internes. Nous resterons un seul mouvement, ou alors il y aura une refonte de la carte politique. Parmi les grandes questions que nous devons trancher l'année prochaine ou celle d'après, c'est la relation entre le mouvement et le parti. C'est un grand débat entre le mouvement où il y a prédication et éducation et le parti proprement politique. Cette relation n'est pas tranchée. Sur le plan personnel je voudrais voir un peu plus ma famille. Je suis aussi un homme de communication, ou je reste dans la politique ou je reviens vers mon travail inital. Hella HABIB
Riadh Ben Fadhl, coordinateur général d'Al Qotb : Un bilan largement en deçà des attentes
C'est un bilan qui est très largement en deçà de la réalisation des objectifs de la révolution du 17 décembre-14 janvier. C'est un bilan également amer quant aux perspectives qu'il laisse augurer. La situation des Tunisiens et des Tunisiennes s'est largement détériorée au niveau économique et social. La cherté de la vie et le chômage, loin d'être réduits, sont en train de faire des ravages dans le tissu économique et social. Les perspectives sont, de plus en plus, sombres. Au niveau institutionnel, à l'exception de certains départements ministériels, le bilan gouvernemental est très loin des attentes de la population et nous sommes face à une situation grave de double pouvoir à la tête de l'Etat. Le gouvernement Jebali ne semble pas avoir les mains libres et nous constatons, dans les faits, un discours pluriel néfaste à l'autorité même de l'Etat et à sa crédibilité au niveau national et international.
Les chantiers de la justice transitionnelle, de la réforme des médias et de la création de l'Instance indépendante de la magistrature sont toujours en standby ce qui remet en cause la crédibilité du processus démocratique.
Nous espérons qu'en 2013, le gouvernement parachèvera les dossiers de la justice transitionnelle, de l'instance de la magistrature et de la Haica et qu'en collaboration avec l'Isie, un calendrier électoral sera définitivement arrêté le plus tôt possible.
Au niveau économique, il est important qu'une réforme fiscale en profondeur qui protège les couches moyennes et les plus défavorisées soit mise en place car la loi de finances 2013 reste fondamentalement issue d'une matrice du système déchu.
D'autre part, la politique et les engagements culturels de la Tunisie de la révolution sont vraiment un scandale et il est temps que la culture cesse d'être le parent pauvre de l'action gouvernementale.
Le gouvernement doit cesser, également, d'instrumentaliser la justice et de faire du parquet un outil d'intervention politique.
Dans ce cadre, tout acharnement judiciaire, particulièrement dans l'affaire Sami Fehri quels que soient les reproches qui lui sont imputés, est indigne d'un Etat de droit.
Malek Kafif, membre du bureau constitutif de l'Alliance démocratique : Il est temps de mettre fin à la bipolarisation de la vie politique
Je dirais que le bilan 2012 est plutôt mitigé. Il n'y a pas tellement d'acquis à énumérer. Tout le monde est resté sur sa faim. Les attentes étaient nombreuses.
Malheureusement sur les dossiers essentiels, les réponses escomptées tardent toujours à venir et il n'y a pas d'avancées conséquentes. Le doute plane toujours concernant la justice transitionnelle, la relance économique et le développement d'une vie politique réellement démocratique. La bipolarisation semble prendre le dessus et menace sérieusement la transition démocratique, avec la spirale de violence qu'elle a entraînée.
Au sortir de 2012, cette bipolarisation ne rassure ni la classe politique ni le citoyen ordinaire.
Nos acteurs politiques se doivent de développer un discours cohérent et responsable, loin des luttes partisanes et des tiraillements à n'en plus finir.
Nos craintes pour l'avenir sont fortes face à la Troïka qui est en train de se lésarder de jour en jour.
Quant à nos attentes pour l'année 2013, nous considérons qu'il est essentiel de parvenir à la fin de la deuxième étape de transition, mais pas à n'importe quel prix.
Cette étape doit être couronnée par des élections crédibles et transparentes, par la mise en place aussi d'institutions garantes des libertés publiques et individuelles et par l'instauration d'institutions qui garantissent une vie démocratique stable et pérenne.
La création d'une cour constitutionnelle conforme aux normes internationales, la consécration de l'indépendance de la justice et des médias constituent des conditions incontournables pour cette vie démocratique tant attendue.
Il est urgent, plus que jamais, de faire face avec vigueur à la violence politique qui prend des proportions très inquiétantes.
Mohamed Bennour, porte-parole d'Ettakatol : L'emploi, notre priorité de toujours
Ce n'est pas un bilan comme tous les bilans ! La Tunisie nouvelle a hérité d'une situation catastrophique. C'est le résultat de cinquante-cinq ans de totalitarisme et de dictature après l'avènement du régime mafieux de Ben Ali, un régime soutenu malheureusement par tout l'appareil du RCD. Bien sûr, il y a quelques destouriens qui étaient mécontents mais ils n'étaient pas très nombreux.
La faillite totale de ce régime a engendré une situation chaotique. Les destouriens ont raté trois rendez-vous : 1971, l'échec de la démocratisation du PSD; 1981, la falsification des premières élections pluralistes, et 1987, le renouveau plein de mensonges de Ben Ali.
Comme en sport, l'équipe qui rate des occasions de but perd la partie.
Les trois gouvernements qui ont hérité de cette situation ne peuvent pas réaliser en un temps si court les grandes attentes et les grands espoirs d'une jeunesse marginalisée et ignorée par le régime déchu.
Sous le gouvernement actuel, le génie des Tunisiens a bien fonctionné, surtout dans le domaine économique. La Tunisie a quand même pu reprendre du poil de la bête. Dans plusieurs secteurs, l'économie a réalisé des performances. Il reste cependant trois dossiers importants à traiter.
Dans le domaine des mines, la reprise n'est qu'à 20% du potentiel de production. Ce retard a causé un handicap sérieux au budget du pays.
Les violences qui se perpétuent ici et là lancent un message négatif empêchant notre tourisme d'enregistrer un meilleur score.
La violence est aussi la cause du ralentissement très net de l'investissement national ou étranger. Les investisseurs ne peuvent être encouragés que par une meilleure stabilité. Maintenant, seul un plus large consensus entre les différentes familles politiques peut donner une impulsion à notre économie.
Espérons qu'en 2013, le rêve de tous les Tunisiens, qui placent l'intérêt nationale au-dessus de toute autre considération, pourra être réalisé.
J'espère que les élections législatives et présidentielles prévues en 2013 réaliseront le vœu de tous à une vie démocratique réelle et ouvriront une nouvelle page à notre jeunesse assoiffée de liberté et de participation à l'édification de l'avenir de leur pays.
L'emploi des jeunes demeure la priorité absolue ainsi que l'équilibre entre les régions. Propos recueillis par A. DERMECH


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