Djam alias Ahmed Djamil Ghouli est inclassable. Ce poète et troubadour en dreadlocks est arrivé tout souriant sur scène avec sa guitare, ses influences africaines, son reggae, son chaâbi et son groove si particulier et a mis le feu à l'IFT (l'institut français). Le timbre de sa voix a ce petit quelque chose venu d'ailleurs qui nous transporte tout de suite très loin, au-delà des murs, au-delà des villes, quelque part en pleine nature, où danser est aussi naturel que marcher. On sent les influences classiques, la musique andalouse, les racines nord-africaines mais au fond, ça nous est égal, on n'a pas envie d'analyser, de décortiquer la fusion des genres, de déchiffrer la rythmique, on veut juste fermer les yeux et laisser son corps chavirer, chalouper dans un pur moment de plaisir musical. Djam est un artiste pas tout à fait comme les autres qui a gardé intact en lui l'enfant espiègle qui a la scène pour terrain de jeux, qui défie toutes les règles et sort des sentiers battus avec un style bien à lui qui est de la vitamine C, à haute dose !