Maintenant que le directeur présidentiel en Tunisie vient d'être finalisé par l'élection du Président du Parlement « Rached Khériji Ghannouchi » et la nomination du nouveau Chef du gouvernement chargé « Mohamed Habib Jemli », et ce, après l'élection auparavant du Président de la République « Kais Saïed », la machine devra être mise en marche, dans les prochains jours, pour compléter le processus en formant un nouveau gouvernement qui remplacera celui de Youssef Chahed, de présenter la composition de ce gouvernement au Chef de l'Etat, ensuite à l'ARP pour l'obtention de la confiance du Parlement. Cela prendra sûrement encore du temps, avant que le nouveau gouvernement ne soit officialisé pour « allumer ses réacteurs et prendre son envol ». Nous savons tous que la situation est plus que délicate, elle est même critique, et la mission de Mohamed Habib Jemli ne sera pas aussi facile qu'on le pense, du fait des grands défis et de toutes les crises, qu'ils soient politiques, économiques, ou sociaux, qui l'attendent au tournant : Priorités, réformes, dossiers et projets en instance, revendications sociales, endettement extérieur, liquidité, chômage, glissement du dinar, etc…
Pour faire face aux multiples défis afin de redresser un tant soit peu la barre, des mesures draconiennes devraient donc être prises dans ce sens, sauf que nous nous demandons si le nouveau gouvernement pourrait ou non trouver et la volonté et les moyens « humains et financiers » pour y arriver. Pas mal d'experts tunisiens ont préconisé de : -Relancer l'investissement privé -Faciliter l'accès au financement des PME -Améliorer la gouvernance et la lutte contre la corruption -Accélérer la numérisation de l'économie -Libérer l'économie (baisses des taxes, des taux de douane, prévoir des amnisties et créer des zones franches) -Réformer les politiques du commerce extérieur -Développer le secteur financier -Mettre en œuvre des politiques sectorielles valorisant l'exploitation des avantages comparatifs -Relancer les IDE -Renforcer l'infrastructure de base et des équipements collectifs -Activer la réalisation des grands projets identifiés dans le cadre du PPP -Améliorer la productivité du travail -Réformer la fonction publique et la modernisation de l'administration -Assurer un climat d'affaires propice et prévoir des mesures sérieuses pour encourager les investisseurs -Réduire le déficit de la balance commerciale et le taux d'inflation -Mettre en place un plan de développement de l'industrie tunisienne -Instaurer une politique sociale pour parvenir à éviter les explosions sociales et la désagrégation des liens sociaux. Un tas de défis qui nécessitent de l'audace, de la volonté, du sérieux, de la solidarité, et surtout du « patriotisme ». Epaulé par le Président de la République et par le Président du Parlement, le nouveau Chef du gouvernement sera-t-il donc capable de remettre le pays sur une voie meilleure, pouvant redonner confiance aux Tunisiens eux-mêmes ainsi qu'aux investisseurs étrangers et les bailleurs de fonds ? That is the question ! Toutefois, les choses pourraient bien changer vers le meilleur comme le dit le dicton tunisien تبديل السروج فيه راحة, comme pour le pire, d'ailleurs, mais j'espère que non…