Tunis n'a pas oublié la promesse de François Hollande, en visite chez-nous il y a un an, qui s'était déclaré favorable à un effacement d'une partie de la dette tunisienne, ou au moins à la suspension des intérêts. Il n'était alors que candidat à la primaire socialiste... Le geste allemand caractérisé par l'effacement des créances détenues par l'Allemagne sur la Tunisie a provoqué une mini-crise avec Paris. Depuis que l'ambassadeur d'Allemagne à Tunis, SE M. Horst-Wolfram Kerll, a annoncé, en janvier dernier, son intention de passer à l'ardoise magique les 60 millions € que lui doit Tunis, les diplomates français se sont activé discrètement pour éviter que Tunis ne réclame les mêmes conditions à ses autres partenaires européens. Peut-être parce que les créances que Paris détient sur la Tunisie oscillent entre 1,5 et 2 milliards €. Usant de beaucoup de diplomatie pour éloigner cette menace, Paris a entrepris de convaincre Tunis que l'effacement de la dette du pays était une fausse bonne idée. Une telle mesure ferait rentrer de facto la Tunisie dans le rang des pays "clients" du Club de Paris, avec à la clé une forte hausse des taux d'emprunt sur les marchés internationaux. Toutefois, les arguments avancés par Paris n'ont pas encore convaincu le gouvernement de M. Hamadi Jebali, confronté à une situation financière difficile et qui n'a jamais vu la couleur des milliards d'aide promis lors du sommet de Deauville, en mai 2011. D'après Africaintelligence