« L'Allemagne est le premier pays à convertir la dette tunisienne en investissements. Cela signifie que les Tunisiens n'auront pas à rembourser à l'Allemagne des créances d'un montant de 60 Millions d'euros (environ 120 MDT). Ils doivent investir cette enveloppe dans des projets viables dans le pays », a précisé M. Horst-Wolfram Kerll, ambassadeur d'Allemagne en Tunisie. Le diplomate allemand a indiqué, jeudi 12 janvier sur les ondes d'Express FM, que son pays compte augmenter le flux des investissements directs allemands en Tunisie : « Cette affaire demeure tributaire de l'instauration de la sécurité et de la paix sociale dans les régions de Tunisie ». 3 2461,6 millions de dinars, c'est l'encours global de la dette extérieure brute de la Tunisie (y compris les crédits commerciaux) au cours des neuf premiers mois de l'année 2011. Les chiffres annuels relatifs à l'endettement ne sont pas encore fin prêts. Selon les statistiques de la BCT (Banque centrale de Tunisie), la dette extérieure du pays a grimpé de 3,5% par rapport au deuxième trimestre de 2011 et de 4,5% par rapport aux neuf premiers mois de l'année 2010. En pourcentage du PIB (Produit intérieur brut), le montant de la dette extérieur du pays, représente en moyenne 49,5% pour uniquement neufs mois, soit presque la moitié des richesses du pays. Cet accroissement de la dette extérieure s'explique par les prêts que le pays vient de contracter auprès de ses créanciers classiques, la Banque mondiale et la Banque Africaine de Développement en l'occurrence. L'ambassadeur a ajouté que l'Allemagne fournira, en plus de sa contribution au taux 25% aux fonds européens affectés à la Tunisie, une aide de 30 millions d'euros destinée à cofinancer des projets dans les domaines socio-économiques et culturels.