Malgré la déclaration de Mme Sonia Dahmani avocate de Sami Fehri directeur général de la Société ''Cactus Prod'' et patron de la Chaîne ''Ettounsiya'',qui nie la fuite de son client et qui souligne que son client n'est pas officiellement informé de toute procédure judiciaire, ce qui laisse à entrevoir qu'il n'est pas dans l'obligation de se présenter aux autorités concernées, le ministre de la justice Noureddine Bhiri s'est déclaré mardi 28 août « étonné » de la polémique suscitée par le mandat de dépôt délivré à l'encontre de Sami Fehri, un étonnement qui s'explique par le faite que ‘' mettre en doute l'intégrité de la justice et exercer des pressions médiatiques et politiques constitue un crime en soi''. En répondant aux questions, il a déclaré que « La fuite de Sami Fehri pourrait confirmer la véracité des accusations portées contre lui alors que la loi lui garantit le droit de recourir contre la décision de la chambre d'accusation et d'avoir un procès équitable conforme aux normes internationales » Sami Fehri n'a pas tardé à éclaircir l'opinion publique en diffusant une vidéo le soir du mercredi 29 août à laquelle il s'adresse au ministre de la Justice et aux tunisiens pour s'expliquer et indiquer qu'il est toujours en Tunisie. Sami Fehri , apparait fatigué, explique pourquoi il ne s'est pas toujours rendu à la justice, il s'est étonné de la rapidité de traitement de son affaire et l'émission d'un mandat de dépôt , il a ajouté que ses avocats n'étaient pas au courant de l'audience qui a été fixée implicitement vendredi dernier. Il a expliqué que l'affaire ne l'implique pas tout seul, ça implique aussi les cinq anciens directeurs de la chaine nationale tunisienne et qui n'ont pas été dérangés par la justice et ne font objets d'aucun mandat de dépôt, il a expliqué également que la somme de 120 millions de dinars évoquée dans son affaire est une somme imaginaire précisant que le chiffre d'affaire de son entreprise, Cactus Prod, durant les dix dernières années n'a pas dépassé les 22 millions de dinars selon trois expertises. Ainsi il s'est adressé à Lotfi Zitoun en précisant que ce dernier lui en veut à cause de son passage dans l'émission Attimsa7 (Le crocodile) qui se coïncide avec celui de Jaouhar Ben Mbarek, en ajoutant que Cheikh Rached Ghannouchi ne peut pas faire l'objet des blagues que la chaîne Ettounsiya Tv diffusait lors de son émission Allogique Alssiyassi. Sami Fehri a précisé qu'il a pris quelques jours pour organiser la vie de sa famille et qu' il se rendra de son propre gré à la justice tunisienne aujourd'hui jeudi 30 août . Encore une fois la liberté d'expression qu'on croyait seule chose offerte par la révolution tunisienne est menacée, seule la justice tunisienne peut trancher.