« L'Union Européenne (UE) est engagée à soutenir la Tunisie dans sa démarche pour l'abolition de la peine de mort, à travers la ratification d'un « deuxième protocole facultatif portant sur le pacte international relatif aux droits civils et politiques visant à abolir la peine capitale », a affirmé, mercredi, la chef de la délégation européenne en Tunisie Laura Baeza. L'UE, a-t-elle ajouté, est disposée, également, à travailler avec les organisations non gouvernementales (ONG), en ayant recours à l'instrument européen pour la démocratie et les droits de l'Homme, précisant que cet instrument permet de financer directement des campagnes de promotion pour l'abolition de la peine de mort. A l'occasion de la journée mondiale et européenne contre la peine de Mort, Mme Baeza s'est félicitée de l'adoption par la Tunisie d'un moratoire de facto sur l'abolition de la peine de mort. Ce moratoire, a-t-elle estimé, est perçu comme « un premier pas vers l'abolition de la peine capitale ». « Un Etat qui instaure un moratoire sur la peine de mort reste libre de l'appliquer à tout moment », a-t-elle soutenu. « En Tunisie, un retour en arrière ne semble pas réaliste », a-t-elle averti, constatant que « les conditions de l'adoption de dispositions juridiques en faveur du droit à la vie semblent être présentes ». Et Laura Baeza de rappeler : « La Tunisie avait ratifié, en juillet 2011, le Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) qui rejette la peine de mort ».