Au cours de l'émission ‘'Attasiaa Massaa'' animée par Moez Ben Gharbia sur les plateaux de la chaine de télévision Ettounissia, les téléspectateurs ont ‘'ingurgité'' une dose de propos parfois ‘'scandaleux'', en direct, lors d'un débat réunissant Walid Bannani (Ennahdha), Houcine Jaziri (ministre du gouvernement Jebali), Samir Taïeb (député), Mohsen Marzouk (Nidaa Tounes). Etait également présent ‘'en duplex'' Béji Caïd Essebsi, président de Nidaa Tounes. Le débat a tourné en majorité autour de la ‘'violence'', les évènements de Midoun à Djerba, l'agression subie par le meeting de Nidaa Tounes, et la ‘'séquestration'' des participants. Et là, nous avons vécu un sale moment où Walid Bannani et Béji Caïd Essebsi se sont adonnés à un échange d'accusations sans merci. C'est ainsi que le leader au mouvement Ennahdha, Walid Bannani, a signifié à l'ex-premier ministre, que sa place était dans une maison de retraite et que la loi de l'immunisation de la révolution viendra le rayer définitivement du paysage politique du pays. Bannani a en outre accusé BCE de falsification des faits. En guise de réponse, M. Essebsi a lancé à la figure de M. Bannani : " tu es une catastrophe pour ton mouvement et encore plus que tu sois l'un de ses leaders". L'ancien premier ministre, a par ailleurs appelé Walid Bannani à essayer de se rendre à Kasserine, lui qui est originaire de cette région, "essaye de te rendre à Kasserine sans que tu ne sois violenté" a ajouté le président de Nidaa Tounes, ce qui a provoqué la colère de Walid Bannani. De tels propos nous inquiètent et ne nous tranquillisent guère sur l'avenir de notre pays, car continuer à s'accuser mutuellement et à ‘'tourner autour du pot'', comme un coq tournant autour de la poule, ne nous amènera qu'à la dérive. Un débat qui s'est terminé sur une grande tension, avec M. Houcine Jaziri qui a failli ''raviver'' la question de nos citoyens juifs à Djerba, en ''se demandant pourquoi Nidaa Tounes a-t-il choisi de faire son meeting dans un hôtel appartenant à un juif'' !? Nous sommes passés de la violence, aux Youssefistes, à la tentative du coup d'état de 1962, etc... Pendant plus de deux heures, les téléspectateurs n'ont assisté qu'à des querelles politiques, aucun consensus, aucune satisfaction, aucun espoir de voir un jour les tunisiens ‘'la main dans la main'' dans l'intérêt de la Tunisie, et non pas pour des portefeuilles au sein du gouvernement ou des sièges à l'Assemblée Nationale Constituante. La ‘'drogue'' du pouvoir semble avoir ensorcelé toutes les parties…Quant aux solutions, ''Rabbi Yarham''...