« La sécurité de l'Algérie dépend de celle de la Tunisie et la sécurité de la Tunisie dépend de celle de l'Algérie », a affirmé, mardi, le ministre algérien de l'intérieur Dahou Azouane Ould Kablia. A l'issue de son entretien, à Sousse, avec le président de la République provisoire Moncef Marzouki, M. Ould Kablia a indiqué que la rencontre a permis d'examiner les moyens de renforcer la coopération sécuritaire entre l'Algérie et la Tunisie, à travers notamment l'échange d'expertises et des données pour combattre le crime et le terrorisme. Il a, dans le même contexte, fait part de la disposition du gouvernement algérien à soutenir la Tunisie pour impulser le processus de développement dans les gouvernorats frontaliers. « Les relations tuniso-algériennes ne sont jamais aussi pures qu'aujourd'hui et ne laissent augurer que du bien pour les deux peuples », a, pour sa part, indiqué le Président Marzouki, renouvelant son invitation aux Algériens à visiter la Tunisie qui, a-t-il dit, « demeure ouverte à tous les Maghrébins ». « Les Algériens bénéficient désormais du droit de propriété et peuvent aussi s'installer et travailler en Tunisie », a-t-il lancé, formant l'espoir de voir ces droits s'élargir davantage en prévision de l'édification de l'Union du Maghreb arabe (UMA). Selon Marzouki, la rencontre a permis également, d'examiner les développements au Mali, faisant état, à ce propos, de la convergence des positions entre la Tunisie et l'Algérie concernant les derniers développements dans ce pays. « L'entretien qui a eu lieu entre le Président de la République et le ministre algérien de l'intérieur a, également, porté sur les préparatifs des travaux de la haute commission mixte tuniso-algérienne prévue en janvier prochain », a, de son côté, confié le porte-parole officiel de la présidence de la République Adnène Mansar. La rencontre, a-t-il ajouté, a, aussi, permis d'assurer le suivi des décisions annoncées, lors des récentes visites en Algérie du chef du gouvernement provisoire Hamadi Jebali et du Président de la République Moncef Marzouki et d'examiner les moyens de leur concrétisation. Cette réunion a été, en outre, l'occasion de réaffirmer la volonté des deux pays d'intensifier l'échange d'expertises et de multiplier les sessions de formation en matière de protection civile pour lutter contre les catastrophes naturelles.