Kaïs Saïed, Moez Chakchouk, Giorgio Armani…Les 5 infos de la journée    Ligue arabe : Tunis réaffirme son soutien à la cause palestinienne    Loi de finances et Budget économique : paroles, paroles et paroles…    Budget 2026 : Maher Ketari fustige un manque de communication avec le Parlement    Décès du célèbre couturier italien Giorgio Armani    Mémoires du Déraciné : une quête de réconciliation entre l'Homme et la nature    Le président Kaïs Saïed à l'ouverture de l'IATF 2025: "Le rêve africain des générations passées vivra et se réalisera"    Marseille : deux enquêtes ouvertes après la mort du Tunisien Abdelkader Dhibi    Décès du couturier italien Giorgio Armani à 91 ans    Fondation Fidaa : l'hébergement scolaire et universitaire gratuit pour les enfants des martyrs    Les pays les plus chers pour les expatriés en 2025    La LTDH dénonce la mort d'Abdelkader Dhibi sous les balles de la police française    Soldes d'été : prolongation de deux semaines pour stimuler les achats    Congestion dans les ports : le retard des conteneurs peut atteindre jusqu'à 21 jours    « Hend », la voix que les balles de l'occupation ont fait taire, ressuscitée par la caméra de Kaouther Ben Hania    IATF 2025 : un atelier dédié à la Tunisie pour valoriser son industrie automobile et sa stratégie ZLECAf    Moez Chakchouk nommé Directeur exécutif de la Fédération mondiale des organisations d'ingénieurs    Le Portugal en deuil : 15 personnes perdent la vie dans le déraillement d'un tramway    Procureur français : troubles psychologiques derrière la mort du citoyen tunisien    Gaza : Plus de 82 000 personnes déplacées, selon les derniers chiffres    Séisme en Afghanistan : le bilan s'alourdit    « Mystic Lamps » de Hassen Jeljeli, designer lumière à la Paris Design Week : Participation distinguée    Tozeur lance la première formation en imagerie médicale à distance    la destination la moins chère pour les expatriés en 2025    Kaïs Saïed en Algérie à l'IATF 2025 : Renforcer le partenariat tuniso-algérien et l'intégration africaine    Rentrée scolaire 2025/2026 : le Conseil régional de sécurité de Tunis renforce les mesures de protection    Tunisie : accès gratuit aux musées et sites archéologiques le 4 septembre    Météo en Tunisie : légère hausse des températures et mer agitée en fin de journée    « La Tunisie est un pays remarquable » : Bill Bazzi expose ses priorités devant le Sénat    Le Club Africain gagne par forfait contre le CA Bizertin    Kaïs Saïed à Alger pour le Salon africain du commerce intra-africain    Ultra Mirage El Djérid 2025 à Tozeur : Assurances BIAT renouvelle son engagement sportif et social    Un expert tunisien met en garde contre le virus du Nil occidental et donne des conseils de prévention    La flottille maghrébine Soumoud rejoindra Global Sumud Flotilla depuis Tunis lundi 07 septembre    Djerba World Heritage Days 2025 : trois jours pour célébrer le patrimoine UNESCO de l'île de Djerba    Hausse des prix : le mètre carré des appartements grimpe de 4 % au premier semestre 2025    Mohamed Larbi Bouguerra: Quand le proconsul israélien de Cisjordanie crie victoire...    La Bibliothèque nationale de Tunisie reçoit un don exceptionnel de la famille de Chedli Klibi    La soirée folklorique du Festival international de Carthage 2025 (Album photos)    Météo en Tunisie : ciel nuageux, vent fort au sud avec phénomènes locaux de sable    Entrée gratuite aux musées et sites historiques pour la fête du Mouled    Plan 2026-2030: Comment façonner la Tunisie de demain    La STB renforce sa croissance et sa résilience, et réaffirme son rôle de catalyseur du développement économique national    Ultra Mirage El Djérid 2025 : le Lac Chamsa ouvre une édition inédite et ouverte à tous    Triste nouvelle : Marouane Hedwaji retrouvé mort après sa disparition    Assurances BIAT et l'Ultra Mirage El Djérid : Sport, culture et engagement en faveur de la communauté locale    Le Stade Tunisien accepte le transfert de Khalil Ayari au PSG    Billets en vente : tout ce qu'il faut savoir pour assister au match des qualifications Coupe du Monde 2026    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Israël bombarde Damas au nom des Druzes : l'impunité continue
Publié dans Tunisie Numérique le 02 - 05 - 2025

Le vendredi 2 mai 2025, l'armée israélienne a bombardé les abords du palais présidentiel à Damas, marquant une nouvelle escalade militaire dans un contexte déjà explosif en Syrie. Cette frappe fait suite aux accusations de « génocide » formulées par des chefs religieux druzes contre le régime du nouveau président syrien Ahmad al-Chareh.
Selon les autorités israéliennes, cette opération visait à envoyer un message clair à Damas : « Nous ne permettrons pas que des forces (syriennes) soient dépêchées au sud de Damas ou menacent de quelque manière que ce soit la communauté druze », ont déclaré Benyamin Netanyahou et son ministre de la Défense Israël Katz dans un communiqué publié en anglais.
Une intervention militaire unilatérale et controversée
Ce bombardement, annoncé sur Telegram par l'armée israélienne, intervient quelques heures seulement après un appel à l'aide du cheikh druze Hikmat al-Hajrin, qui dénonçait une « campagne génocidaire » menée contre sa communauté. Il réclamait alors « une intervention immédiate de forces internationales ». Ce à quoi Israël a répondu, non par voie diplomatique ou via l'ONU, mais par une attaque armée sur la capitale d'un pays souverain.
Cette frappe n'est pas un cas isolé. Mercredi déjà, Israël avait ciblé une zone proche de Damas, justifiant son action comme un « avertissement » contre un groupe extrémiste qui préparait une attaque contre les Druzes de Sahnaya.
Des violences confessionnelles lourdes de conséquences
Les tensions communautaires en Syrie ont franchi un nouveau seuil cette semaine, notamment à Jaramana, Sahnaya et Soueïda, régions à majorité druze. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les affrontements ont fait 102 morts, dont 30 membres des forces de sécurité, 21 combattants druzes, et 11 civils. À Soueïda, 40 combattants druzes, dont 35 tombés dans une embuscade, ont également perdu la vie.
Ces violences ont été déclenchées par la diffusion d'un enregistrement audio jugé blasphématoire, prétendument attribué à un membre de la communauté druze. Le pouvoir syrien a tenté de calmer la situation par des accords locaux et des déclarations rassurantes, affirmant son engagement à protéger toutes les composantes du peuple syrien, y compris les Druzes.
Une communauté internationale toujours passive
Face à cette ingérence militaire flagrante, la communauté internationale continue de faire preuve d'une timidité diplomatique inquiétante. L'ONU s'est contentée d'appeler « toutes les parties à la retenue », et la diplomatie américaine a dénoncé des violences « répréhensibles », sans pour autant condamner l'action israélienne.
Ce silence complice alimente un sentiment d'impunité croissante dont Israël semble bénéficier depuis plusieurs années. En violant de manière répétée la souveraineté de ses voisins sous prétexte de sécurité, le gouvernement sioniste agit sans crainte de sanctions ni de réprobation internationale ferme.
Une stratégie israélienne d'influence régionale ?
Depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre 2024, Israël semble multiplier les gestes d'ouverture envers la communauté druze. Pour l'analyste Michael Horowitz, cette approche vise à se constituer des alliés dans le sud syrien, une zone stratégiquement cruciale en pleine recomposition politique.
Mais derrière cet affichage protecteur envers une minorité, se profile une instrumentalisation politique et militaire, dans un contexte où le pays reste déchiré par plus de treize ans de guerre civile. En prétendant défendre les Druzes, Israël impose de facto son droit à frapper où bon lui semble, sans mandat international ni concertation régionale.
Ainsi, l'attaque israélienne contre Damas, habillée malicieusement du manteau de la protection des minorités, constitue une nouvelle entorse grave au droit international.
Plus inquiétant encore, elle s'inscrit dans une série d'actions unilatérales devant une communauté internationale de plus en plus spectatrice.
Pendant que les civils syriens paient le prix des jeux d'influence régionaux, le silence mondial devient, lui aussi, complice de l'instabilité.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.