Seize accusés dans l'affaire "El-Abdellia" ont été condamnés, mardi soir, à un mois de prison pour "violation de la loi sur l'état d'urgence", a indiqué à l'agence TAP l'avocat de la défense Slaheddine Barkati. Me Barakati a précisé que ses clients se sont présentés au tribunal de première instance de Tunis "en état de liberté", et que deux d'entre eux ont été condamnés par contumace. Le tribunal a prononcé un non-lieu sur les charges retenues contre les accusés et se référant aux articles 116, 119, 131, 132, 59 et 304 du Code Pénal. L'un des accusés a été condamné à une amende de 150 dinars, a ajouté l'avocat, affirmant que certains d'entre eux comptent engager un procès de réparation contre le ministère de la justice pour avoir été placés en détention durant 6 mois. "Ils attendront, pour cela, la décision du ministère public d'interjeter appel ou non", a-t-il précisé. Une exposition artistique, le "printemps des arts", organisée du 1er au 10 juin 2012 à l'espace El-Abdellia à la Marsa, a été la cible d'une attaque d'individus soupçonnés d'appartenir à la mouvance salafiste qui ont détruit des oeuvres, saccagé l'espace et agressé des artistes. L'huissier notaire Mohamed Ali Bouaziz, qui aurait déclenché les incidents en dénonçant des oeuvres "blasphématoires" et "portant atteinte à l'Islam", a été arrêté le 19 juin. En novembre 2012, 14 personnes, parmi celles arrêtées suite à ces incidents, ont été libérées.
