Nous sommes un groupe de 228 réfugiés du camp de Choucha, de différentes nationalités (Palestine-Somalie - Erythrée - Tchad - Soudan - Ethiopie). Il y a, parmi nous, 52 enfants, 35 adolescents sans familles ainsi que 34 personnes habitant à Médenine ayant obtenu un certificat de réfugiés de la part du HCR (Haut Commissariat aux Réfugiés). Nous avons entamé une grève de la faim illimitée depuis le 29 Mars. Nous avons fui la Lybie pour le camp de Choucha en Tunisie où nous avons trouvé refuge, suite à la guerre et les frappes de l'OTAN, craignant pour nos vies, laissant derrière nous tout ce que nous possédions. Nous avons été surpris par la décision du HCR de nous séparer du reste des réfugiés et de ne pas transmettre nos dossiers aux pays dotés de systèmes d'asile. Nous nous sommes adressés au chef du HCR à Zarzis, Mr Hovig, qui nous confirmé son refus définitif de son organisation de transmettre nos dossiers à ces pays. Le HCR a décidé de fermer le camp de Choucha et de nous imposer le programme d'intégration local en Tunisie alors que nous leur avions clairement signifié notre refus ferme et définitif de cette décision pour les raisons suivantes : Premièrement : Les difficultés quotidiennes que nous vivons au quotidien liées à la violence verbale ou physique, venant de quelques citoyens tunisiens et de quelques membres des forces de l'ordre. Deuxièmement: La Tunisie est encore au stade de la révolution et n'est pas encore complètement stabilisée Troisièmement: En Tunisie, il n'existe pas de loi préservant et garantissant les droits des réfugiés, autant au niveau des droits civils que politiques. Le HCR nous donc condamne à un destin incertain sans issues. Suite à notre prise de position, un des responsables du HCR a menacé de couper l'eau, l'électricité et de nous priver des soins de santé de base pour nous et nos enfants dans le camp de Choucha, pour nous pousser à choisir entre une mort certaine ou l'acceptation inconditionnelle de ce programme. En conséquence, nous avons décidé de rester dans le camp de Choucha peu importent les circonstances. En tant qu'êtres humains, nous avons aussi le droit de déterminer notre destin. Vouloir nous imposer l'intégration locale équivaut à renoncer à nos droits fondamentaux, garantis dans les conventions et traités internationaux ainsi que dans les coutumes et les religions. Par conséquent, nous appelons le gouvernement tunisien à : 1- refuser ce programme d'intégration des réfugiés en tenant compte de nos revendications légitimes. Ainsi que de s'aligner la décision du gouvernement Egyptien qui a refusé ce type de programme étant donné l'absence de législation permettant de traiter ce genre de dossiers 2- maintenir le camp de Choucha jusqu'à ce qu'une solution juste et consensuelle ne soit trouvée 3- Faire pression sur le HCR afin de reprendre le programme initial dont ont bénéficié les premiers réfugiés Nous espérons une réponse rapide étant donnée notre situation difficile. Nous vous informons que nous avons entrepris un sit-in devant le bureau du HCR depuis le 26 Mars et entamé une grève de la faim illimitée depuis le Mars 29, et que l'ambulance de la protection civile a été empêché de venir secourir les grévistes de la faim. Par conséquent, nous lançons un appel au peuple tunisien pour soutenir notre cause et participer en signe de solidarité à la manifestation que nous organisons le jeudi 04/11/2013 à la Kasbah à Tunis à 12h00 pour faire parvenir notre voix au gouvernement tunisien. Contact : 00216 27 415 558, [email protected] https://www.facebook.com/refugees.shousha?fref=ts https://www.facebook.com/events/238671322946420/ http://chouchaprotest.noblogs.org