Depuis la promulgation du Code du statut personnel le 13 Aout 1956 jusqu'aujourd'hui, la Tunisie a fait de grands pas sur la voie, combien même épineuse, de l'accomplissement des droits de la femme et ce en dépit des résistances des conservateurs et des forces de rétention, toutes obédiences confondues. Les décennies Bourguiba, n'en déplaise à ses détracteurs, ont été déterminantes pour la Tunisie qui a réussi, non sans peine, à forcer le destin et soustraire la femme du joug d'un machisme séculaire, pour lui accorder le statut de citoyenne à part entière, à coup de décisions et de lois, pour le moins progressistes et courageuses. Célébrer la fête de la femme aujourd'hui, c'est aussi rendre hommage à cet homme d'exception que fut Bourguiba, dont le CSP a été sa première œuvre historique, cinq mois seulement après l'indépendance. Le CSP, est à cet égard plus qu'un code juridique tant il représente la quintessence de l'esprit du mouvement réformateurs tunisien et des intellectuels et écrivains éclairés dont Tahar Haddad vient en tête. C'est aussi la plus grande réalisation qui distingue la Tunisie de tous les autres pays arabes et fait d'elle un pays où la femme le partenaire de l'homme au niveau sociétal. Mais au-delà ces faits qui sont connus de tous, le CSP qui a résisté aux tentatives d'atteintes à son esprit, sous la coupole de l'ANC, demeure toujours menacés par la horde obscurantiste et les et les marchands de la mort dont le seul objectif, c'est d'annihiler la civilisation humaine par le chaos. Les mercenaires des forces occultes, dont certains sont retranchés dans nos montagnes, alors que d'autres ont osé s'attaquer aux femmes dans certaines plages du pays, parce qu'elles portent un maillot de bain, sont les ennemis de la liberté, de la justice et de l'égalité. Ils ne représentent guère l'Islam qui n'a jamais prôné l'avilissement de la femme et l'atteinte à son intégrité. Ils sont les ennemis de Dieu, le Miséricorde, dont ils osent parler en son nom, car ils tuent, ils violent, ils pillent…La bataille initiée par Haddad et Bourguiba est donc loin d'être terminée dès lors que les menaces contre la femme et ses acquis persistent encore. Donc, Continuons le combat.