Lors d'une interview accordée hier à la chaine de télévision Al Arabiya, le ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, est revenu sur les menaces terroristes formulées dans des communiqués émis par le duo de la terreur d'AQMI, Abu Iyadh, leader d'Ansar Chariâa en Tunisie et l'algérien Abdelmalek Droukdel, dans lesquels ils ont annoncé que des attentats terroristes auront lieu lors des élections. Ben Jeddou a déclaré que le scrutin électoral est sérieusement menacé, mais il a assuré que le ministère de l'Intérieur fait le nécessaire pour protéger le pays d'un quelconque attentat terroriste. Par ailleurs, le ministre a indiqué que des membres d'Al Qaida se trouvent effectivement dans les gouvernorats de Kasserine, du Kef et de Jendouba et ce, depuis 2012, précisant à ce sujet que ‘'les Tunisiens sont les minorités d'Al Qaida, les dirigeants sont étrangers, le financement provient de Mali et de certains milliardaires arabes quant aux armes, elles proviennent de Libye''. Selon Ben Jeddou, les appareils sécuritaires ont réussi à encercler ces éléments dans les montagnes et que les forces de sécurité sont en train de les pourchasser et les éliminer. Pour ce qui est de Daech, Lotfi Ben Jeddou a indiqué qu'aucun individu appartenant à l'Etat Islamique n'a été arrêté en Tunisie et qu'aucun sympathisant ni aucune activité de cette organisation terroriste n'ont été détectés. Quant au nombre de tunisiens partis pour le djihad en Syrie, Ben Jeddou a déclaré qu'il aurait atteint les 2400 personnes, et que 250 d'entre eux sont revenus en Tunisie et ont été traduits devant la justice. Il a également assuré que les services de sureté avaient empêché plus de 9 mille tunisiens de se rendre en Syrie pour rejoindre les groupes armés dans ce pays.