Né à Sidi Bou Saïd en novembre 1926 ; Il poursuit ses études au Collège Sadiki ; Il adhère au parti Néo Destour à l'âge de 15 ans ; Après le Baccalauréat, il poursuit des études de droit à La Sorbonne à Paris ; Il regagne Tunis en juillet 1952 et rejoint aussitôt le Cabinet d'Avocat de Me Fathi Zouhir ; il est aussitôt chargé de la défense des patriotes déférés devant le Tribunal Militaire, avec le collectif des Avocats formé par le Parti, notamment Me Taoufik Ben Brahem et Me Abderrahman Abdennebi ; Après la déportation de Me Fathi Zouhir en mars 1954, il dirige seul le Cabinet ; Au lendemain de l'indépendance, il est appelé le 18 avril 1956 par Habib Bourguiba, Premier Ministre, à faire partie de son Cabinet ; il est chargé des affaires sociales ; En juillet 1956, il rejoint le Cabinet de Taïeb Mehiri, Secrétaire d'Etat à l'Intérieur ; il est nommé Directeur de l'Administration régionale et communale ; En août 1962, il est chargé par le Président Bourguiba d'une mission relative à l'organisation future du Tourisme et de l'Artisanat ; il prend donc la Direction du Tourisme ; en janvier 1963, il est rappelé au Secrétariat d'Etat à l'Intérieur en qualité de Directeur de la Sûreté ; son prédécesseur Driss Guiga lui succède au Tourisme ; Le 28 juin 1965, après le décès de Taïeb Mehiri, il lui succède en qualité de Secrétaire d'Etat à l'Intérieur ; En août 1969, il est nommé Ambassadeur à Washington mais, après avoir reçu l'agrément du Président des Etats-Unis, il est retenu à Tunis pour diriger la liste électorale du Parti pour la circonscription de Tunis ; il est élu député aux élections du 2 novembre 1969 ; Dans le Gouvernement formé par Bahi Ladgham le 7 novembre 1969, il est nommé Ministre de la Défense Nationale avec rang de Ministre d'Etat ; Dans le gouvernement suivant formé en juin 1970, Hassib Ben Ammar lui succède au Ministère de la Défense tandis qu'il est nommé Ambassadeur à Paris ; Après avoir participé au Congrès du Parti d'octobre 1971, il est élu membre du Comité Central mais, en ayant constaté que la volonté de réforme et d'ouverture démocratique, clairement affirmée par le Congrès, n'était pas respectée, il décide de démissionner de ses fonctions d'Ambassadeur. Il s'en explique dans une Tribune publiée par le journal Le Monde daté 12 janvier 1972 ; A son retour à Tunis, il reprend son cabinet d'Avocat et milite dans le groupe des libéraux avec Ahmed Mestiri, Hassib Ben Ammar, Mohamed Salah Belhaj et d'autres, et publie régulièrement des articles dans les journaux Ar-Ra'y et Démocratie ; Le Congrès du Parti qui se tient à nouveau à Monastir en septembre 1974 prononce son exclusion, avec d'autres dirigeants éminents du Parti ; au Congrès suivant qui se tient à Tunis en septembre 1979, la décision d'exclusion est annulée par le Président Bourguiba en faveur de plusieurs militants dont Béji Caïd Essebsi ; Le 2 décembre 1980, il accepte d'intégrer le gouvernement de Mohamed Mzali, sur la promesse du Président Bourguiba qu'il réalise l'ouverture démocratique et le pluralisme ; il occupe d'abord les fonctions de Ministre sans portefeuille puis, au lendemain du Congrès extraordinaire du Parti d'avril 1981, il est nommé Ministre des Affaires Etrangères. Il démissionne de ce poste en septembre 1986 ; En novembre 1986, il est nommé Ambassadeur à Bonn auprès de la République Fédérale d'Allemagne jusqu'en novembre 1987 ; Après son retour à Tunis, il est nommé membre du Conseil Constitutionnel, avec Hassib Ben Ammar, Rachid Driss, Yadh Ben Achour et d'autres collègues ; En avril 1989, il est réélu député ; il est d'abord Président de la Commission Politique et des Affaires Extérieures puis, en septembre 1990, Président de l'Assemblée jusqu'en octobre 1991 ; Il reprend ensuite sa carrière d'Avocat jusqu'au lendemain de la Révolution où il est appelé à diriger le Gouvernement de transition chargé d'organiser les élections pour l'Assemblée Nationale Constituante ; En juillet 2012, il fonde le Parti Nidaa Tounes. "Nidaa Tounes obtient la majorité relative lors des élections législatives du 26 octobre 2014 avec 86 sièges sur un total de 217. Béji Caïd Essebsi arrive en tête du premier tour des élections présidentielles du 23 novembre 2014 avec des 39.46% des voix.